7 – L’Amour fou de Dieu
Pour beaucoup, il est difficile de comprendre comment Dieu peut sauver des êtres aussi dépravés que nous. De cette incompréhension découle notre éloignement de Dieu motivé par la crainte. C’est ainsi que le Diable, l’ennemi des âmes, voile la bonne nouvelle de l’Évangile aux hommes. À cause de cela, il est important pour nous de réaliser que la base de notre salut n’est pas notre propre bonté, mais l’amour fou de Dieu pour nous. Dieu aime autant les pécheurs que les saints. L’apôtre Paul, autrefois persécuteur de l’église chrétienne, fit cette déclaration au jeune Timothée : « C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier… » (1 Timothée 1:15).
En tant que pécheur, la raison pour laquelle nous ne devons pas être effrayés par Dieu et grâce à laquelle nous pouvons aller à lui en toute confiance, c’est qu’il est amour. Dans cette étude, nous allons découvrir la folie de l’amour de Dieu, un amour qui est à la base de notre salut. Dès que nos yeux seront ouverts à cela, l’Évangile deviendra une fantastique bonne nouvelle.

1 – Quel type de personne Dieu aime-t-il ?
Dieu aime tout le monde. Il aime autant les méchantes personnes que les bonnes personnes. Sa mort sur la croix a embrassé toute la race humaine, aussi dégénérée soit-elle. Ainsi, Dieu nous a sauvés non pas parce que nous sommes bons ou parce que nous le méritons, mais parce que Dieu est amour ! Ceci est fondamental pour une bonne compréhension de l’Évangile.
2 – Pour quelle raison Dieu nous a-t-il sauvés ?
La Bible nous révèle que l’incarnation, la vie, la mort et la résurrection de Jésus ont réconcilié le monde avec Dieu (Romains 5:18; 1 Jean 2:2). C’est une grâce prodiguée en dehors de la volonté de l’homme, fondée sur l’oeuvre accomplie par Jésus qui a un impact à salut sur toute la race humaine (Jean 19:30; Romains 5:15-16).
Cette justification s’étend à tous les hommes. Nous sommes maintenant tous libérés de l’esclavage du péché et littéralement sauvés de la destruction. Toute personne doit sa vie actuelle à Jésus-Christ, qu’elle y croie ou non (2 Corinthiens 5:19; 1 Timothée 4:10).
En Adam, toute l’humanité a reçu la condamnation; de la même manière, en Jésus-Christ, toute l’humanité a reçu le pardon. La « bonne nouvelle » du salut est la proclamation de ce qui est déjà un fait accompli. Dieu n’attend pas l’initiative du pécheur de faire un premier pas pour l’obtenir. Dieu nous a déjà adoptés dans sa famille en Jésus-Christ. Il nous invite à y demeurer en ne péchant plus (Éphésiens 1:4-5).
Il est important de ne pas confondre le salut qui est une réalité présente pour tous les hommes, acquis en Jésus-Christ et la promesse de la vie éternelle dans le paradis terrestre qui est une réalité future conditionnelle à nos choix personnels de demeurer unis à Jésus-Christ.

3 – Nos oeuvres de justice nous sauvent-elles ?
La base de notre salut est l’amour de Dieu pour les pécheurs. La Bible déclare que « Dieu est amour » (1 Jean 4:8). Cet amour n’est pas seulement une des caractéristiques de Dieu, mais cela représente sa nature profonde. Ainsi, tout ce qu’il fait, est à considérer dans le contexte de cet amour inconditionnel.
4 – Du temps de Jésus, qu’enseignait-on aux gens ?
Le mot « prochain » ici, fait allusion aux compagnons juifs et le mot « ennemis » se réfère aux païens. L’être humain sait comment aimer un des siens, mais il lui est difficile, par lui-même, d’aimer ses ennemis.
5 – Quel conseil contrastant Jésus nous donne-t-il ?
Cette forme d’amour est en contraste avec l’amour naturel humain. Celui qui l’exprime fait la démonstration d’un christianisme authentique. Un tel amour reflète l’amour de Dieu pour les pécheurs. C’est la plus grande preuve de la puissance de l’Évangile. L’expression de cet amour fou prouve que l’Esprit saint de Dieu habite en nous.

6 – Comment reconnaît-on un vrai disciple de Jésus ?
Il est possible d’exprimer cet amour fou que si nous demeurons en harmonie avec l’Esprit saint de Dieu.
7 – Jusqu’où s’étend l’amour de Dieu ?
L’amour de Dieu s’étend par delà toutes les barrières. À l’inverse de l’amour humain, Dieu aime et protège ses ennemis en leur donnant tout ce dont ils ont besoin. L’amour de Dieu est inconditionnel; il ne dépend pas de notre bonté. Maintenant que nous comprenons l’amour de Dieu pour nous, nous ne devons jamais projeter nos idéaux d’amour humain sur lui. Malheureusement, beaucoup de gens projettent leur définition de l’amour humain sur Dieu.
8 – Quelle était notre condition lorsque Dieu démontra son amour pour nous ?
Ce passage nous dit, alors que nous étions incapables de nous sauver nous-mêmes (étant sans force, impie, pécheur et ennemi de Dieu), il nous a rachetés par la mort de son Fils. Un tel amour fou dépasse notre compréhension. Mais c’est un fait réel, affirmé par Dieu et démontré à la croix.
9 – De quel amour l’apôtre Pierre aimait-il Jésus ?
Malheureusement, nos Bibles ne réussissent pas à traduire parfaitement le contenu exact du dialogue entre Jésus et Pierre. La raison est que notre langage ne possède qu’un mot pour définir l’amour. Dans le langage grec – celui du Nouveau Testament – les écrivains bibliques avaient quatre mots au choix. Dans les deux premières questions « m’aimes-tu ? », Jésus utilise le mot « agapé » qui définit l’amour inconditionnel. Par deux fois, Pierre répond par le mot « phileo » qui s’utilise pour désigner l’affection humaine entre deux amis et qui, par opposition à l’amour divin, n’est pas fiable. N’oublions pas que Pierre avait auparavant trahi Jésus ! Dans sa réponse, Pierre admettait que son amour pour le Christ était conditionnel.
Dans sa troisième question, Jésus utilise le mot « phileo » pour dire « m’aimes-tu ? ». Pierre fut affligé de ce que Jésus utilisât ce mot qui faisait référence à un sentiment moins noble. Sa réponse fut : « Oui Seigneur, tu connais tout, tu sais que la seule chose dont je suis capable c’est d’offrir cet amour humain et faillible. » Mais, à l’inverse de Pierre, l’amour du Christ est inconditionnel et ne faillit jamais !

10 – Qu’est-ce qui nous attire vers Dieu ?
La plupart des gens s’éloignent de Dieu parce qu’ils le voient comme un être sévère. La vérité est que Dieu nous aime à la folie et qu’il est allé jusqu’à donner sa propre vie pour nous ramener à Lui. Afin que quiconque demeure uni à Lui ne se perde plus et demeure sur le chemin de la vie éternelle. C’est cette initiative extraordinaire de Dieu qui nous attire à lui.
11 – Dans son amour, à quelle position Dieu nous a-t-il élevés ?
Non seulement Dieu nous aime inconditionnellement, mais il nous a donné une nouvelle position devant l’univers. Quiconque, par la foi, accepte ce que l’amour de Jésus a fait pour lui, accède à la position de Fils de Dieu et n’a plus à se considérer comme un être de peu de valeur. Par les mérites de Jésus, nous sommes devenus les enfants du Roi des rois, et ceci nous donne espoir et sécurité. Notre personnalité s’ennoblit et notre démarche s’en trouve fortifiée. En gardant les yeux en haut, sachant jusqu’où Dieu nous a élevés, nous trouvons la force d’affronter tout ce qui est devant nous.
12 – Quel est le principe de base qui anime Dieu ?
Dieu nous aime non seulement d’un amour inconditionnel, mais il est lui-même amour. Tous les aspects du caractère de Dieu, toute sa gloire reflète son amour agapé. Il y a beaucoup de choses difficiles à comprendre quand nous voyons la misère humaine, mais tout ce que Dieu fait est à saisir dans le contexte qu’« il est amour ».

13 – Qu’est-ce que l’amour véritable de Dieu chasse en nous ?
La peur est le résultat du péché, car nous nous sentons coupables et sujets à une punition de mort. Oui, nous avons tous péché et la mort nous fait peur. « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Hébreux 2:14-15). Quand nous recevons l’amour inconditionnel d’un Dieu qui pardonne, cela nous délivre de cette peur qui nous éloigne de Lui.
14 – Qu’est-ce qui peut nous séparer de l’amour de Dieu ?
Bien que nous avons, en tant que chrétien dans le monde, à affronter bon nombre de difficultés, notre joie et notre paix viennent de ce que nous savons que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu. Dieu est éternel, et de ce fait son amour est éternel. Il nous offre le don gratuit du salut en Jésus-Christ sur la base de son amour inconditionnel pour nous. La seule chose qui peut nous empêcher de faire l’expérience de ce salut est le refus de croire en son amour.
15 – Que doit faire une brebis perdue pour retourner au bercail ?
La Bible nous révèle l’amour fou de Dieu qui a tout fait pour nous ramener au bercail, et Il la fait en Jésus-Christ. Oui, c’est Jésus qui nous a ramenés à Lui, car de nous-mêmes, nous en sommes incapables. Maintenant, Jésus nous demande simplement de ne plus nous éloigner de Lui ! C’est cela la bonne nouvelle de l’Évangile.
LE VRAI ÉVANGILE

Pour apprécier pleinement la bonne nouvelle de l’Évangile, il est important de bien connaître la façon dont Satan a perverti l’amour de Dieu, en vue de falsifier l’Évangile. Voici un bref historique de ce qui s’est passé. La langue grecque, dans laquelle le Nouveau Testament fut originellement écrit, possédait quatre termes pour désigner l’amour: Éros (l’amour passionnel), starge (l’amour des choses), phileo (l’amour familial) et agapé (l’amour pur). Parmi ces quatre mots, éros était considéré par Platon comme la forme commune la plus élevée de l’amour. Pour lui c’est l’homme qui recherche Dieu. Ce fut la base de toute religion païenne.
Les écrivains du Nouveau Testament n’ont pas utilisé le mot éros, pas même une seule fois, pour décrire l’amour de Dieu. Ceci était inacceptable pour quelques pères de l’Église, qui devinrent les chefs de file de l’Église chrétienne, après la mort des apôtres. Ils voulurent substituer le mot agapé par éros. Mais le mot-clé employé dans le Nouveau Testament pour définir l’amour inconditionnel de Dieu est le mot agapé. Cet amour délivre l’homme de son orgueil égocentrique. Ainsi commença la grande bataille dans l’histoire de l’Église entre éros et agapé.
Ce fut Saint Augustin, l’illustre père de l’Église du quatrième siècle qui régla l’affaire. En utilisant la logique grecque, Saint Augustin synthétisa le concept d’éros avec le concept d’agapè et produisit un nouveau concept d’amour qu’il nomma caritas, d’où vient le mot charité. L’idée étant celle-ci : « Je dois faire ma part et Dieu fera le reste ». Ce nouveau concept d’amour fut accepté par l’Église chrétienne et caritas devint le vocal dominant pour définir l’amour de Dieu durant les périodes sombres de l’histoire de l’Église. Ainsi, en modifiant la véritable signification de l’amour de Dieu, Satan réussit à pervertir le pur Évangile. Celui-ci passa de « salut en Jésus-Christ » à « salut à l’aide de nos oeuvres ».
Les trois concepts, « éros », « caritas » et « agapé », ont produit trois évangiles différents. Ils englobent, d’une certaine manière, les grands concepts des religions mondiales actuelles. Voici la définition de ces trois évangiles que nous rencontrons dans nos églises.
L’évangile « éros »
C’est nous qui devons faire les démarches de rechercher et trouver Dieu pour être sauvés. C’est un salut qui est obtenu par notre performance à faire de bonnes œuvres agréables à Dieu.
L’évangile « caritas »
C’est Dieu qui vient vers nous et attend que nous fassions la démarche d’aller vers lui. C’est un salut qui est obtenu en partie par Dieu et en partie par nos bonnes actions. Nous devons faire notre part et Dieu fera le reste.
L’Évangile « agapé »
C’est Dieu qui vient vers nous, nous prend dans ses bras et nous ramène dans son royaume. C’est un salut qui est obtenu par Dieu seul. Dieu a tout fait, et par sa grâce, il nous pardonne toutes nos offenses. N’est-ce pas merveilleux et incroyable? C’est l’amour fou de Dieu qui nous sauve !
L’AMOUR ÉROS

L’amour « éros » que nous avons tous en commun possède trois faiblesses qui nous éloignent du chemin qui mène à la vie éternelle. Voici ses trois faiblesses:
Conditionnel
Il dépend de la beauté ou de la bonté de la personne ou de l’objet aimé et par conséquent, il a besoin d’être réveillé. Quand cet amour est projeté sur Dieu, l’Évangile s’en trouve perverti (Matthieu 19:16-26).
Changeant
Il fluctue et n’est pas fiable (Luc 22:31-34).
Égocentrique
Il est toujours en recherche d’une satisfaction personnelle, une promotion sociale, politique, académique, économique ou même religieuse (Philippiens 2:21). Satan est l’auteur de ce principe du « moi » et en a infecté l’homme à sa chute en Éden (Ésaïe 14:12-14).
L’AMOUR AGAPÉ

L’amour « agapé » n’est pas un amour que nous exprimons naturellement. C’est Dieu qui nous attire dans ce type d’amour. Cet amour possède trois qualités qui nous maintiennent sur le chemin qui mène à la vie éternelle. Voici ces trois qualités:
Inconditionnel
Il est spontané et n’a pas de motif générateur. Il inclut tout le monde car il est indépendant de la bonté de l’autre. C’est pourquoi Dieu nous a tous sauvés en Jésus-Christ (Romains 5:6-10).
Invariable
Il est éternel et ne faiblit jamais (Jérémie 31:3).
Altruisme
Il est désintéressé et par conséquent, il s’abaisse pour le bénéfice de l’autre (2 Corinthiens 8:9).

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