4.1 – Lever de rideau sur l’avenir
Daniel 7
Dieu travaille ardemment pour apporter une solution définitive à l’horreur du péché, de manière à l’extirper pour toujours.
Deux étudiants, John et Ron, avaient été chargés d’une lourde mission au plus profond de la jungle en Nouvelle-Guinée. Ils devaient obtenir l’aide des villageois pour construire une piste d’atterrissage destinée aux avions missionnaires. Malheureusement, à la suite d’un malentendu, ils avaient été déposés sur le site sans traducteur. Tout à coup, ils se retrouvèrent absolument démunis, face à un groupe d’indigènes primitifs, dont certains pratiquaient encore le cannibalisme.
Comment communiquer? Où s’installeraient-ils? Que mangeraient-ils? Il devait y avoir un chrétien dans ce secteur, mais ni John ni Ron ne savaient comment entrer en contact avec lui. Ils demandèrent alors à Dieu de les protéger et de les aider. Peu après, ils virent un homme blanc de haute taille sortir de la jungle et se diriger vers eux. Il était accompagné d’un Indonésien. L’homme blanc et son collègue travaillaient pour un ministère de traduction de la Bible.
En l’espace d’un instant, ces deux hommes avaient trouvé un logement pour eux à proximité du site de la future piste d’atterrissage ainsi que de la nourriture. Ils aidèrent ensuite Ron et John à noter toutes les phrases dont ils auraient besoin pour diriger les ouvriers qui travailleraient sur le site. Après avoir passé quelques heures à rédiger ce dictionnaire de fortune, les deux hommes leur firent leurs adieux et s’enfoncèrent dans la jungle.
Tandis que les jeunes gens les regardaient disparaître, le mystère de ce rendez-vous providentiel s’imposa à eux. Les deux hommes n’avaient ni sacs ni provisions. Plusieurs jours de marche les séparaient de la ville la plus proche. Ron et John ne savaient pas d’où ils venaient, ni où ils allaient. Il leur semblait que ces deux hommes étaient tombés du ciel au moment même où ils avaient besoin d’eux. Les étudiants purent construire la piste d’atterrissage grâce aux instructions qu’on leur avait données. Et pendant tout ce temps, ils eurent l’impression que des anges les accompagnaient.
Dieu peut agir en notre faveur d’une manière surnaturelle. Il se soucie de nous et désire mettre sa puissance à notre disposition. Par contre, Satan essaie constamment de contrecarrer les bénédictions divines et parfois, nous nous demandons pourquoi cette liberté lui est accordée. Mais à la fin, Dieu gagnera la partie une fois pour toutes, et Satan sera le grand perdant. Dans Daniel 7, Dieu nous donne un aperçu des événements futurs qui conduiront ce monde à son apogée du point de vue divin. Un Père céleste aimant désire nous faire connaître notre destinée.
Il nous arrive parfois d’avoir du mal à discerner les interventions divines. Comment ne pas s’affliger quand votre enfant meurt de la leucémie, quand votre épouse refuse d’admettre vos problèmes conjugaux, quand un détraqué abat des enfants avec un fusil d’assaut? Cependant, Dieu est encore plus affecté par ces tragédies que nous. Il est blessé plus profondément encore par les souffrances provoquées par le péché dans ce monde, que vous ou moi ne pourrions jamais l’être. Dieu travaille ardemment pour apporter une solution définitive à l’horreur du péché, de manière à l’extirper pour toujours.
4.2 – Lever de rideau sur l’avenir
Examinons maintenant les informations que Dieu nous a données dans Daniel 7 pour nous aider à comprendre comment s’ajustent ensemble les pièces du puzzle de la vie.
À la fin de Daniel 5, nous voyons Darius le Mède renverser Belschatsar. Daniel 7 rappelle des incidents dans la vie de ce roi babylonien en nous ramenant à la première année de son règne, en l’an 553 av. J.-C. environ. Cela faisait neuf ans que Nebucadnetsar était mort. Daniel était septuagénaire. Son interprétation du rêve de la statue datait déjà de cinquante ans!
Ce rêve prophétique d’un empire avalant le précédent peut sembler un peu dur au premier coup d’œil. Beaucoup perdirent la vie dans ces conquêtes successives. Il faut toutefois se souvenir que Dieu donnait seulement un aperçu de l’avenir afin de préparer les hommes au destin final de la terre. Dieu n’était pas la cause de tous ces conflits. Mais il travaillait à en faire sortir quelque chose de bon malgré tout. Il disait en toute honnêteté ce qui allait se produire finalement dans le monde.
Dieu est ainsi. Il veut établir ce genre de relation avec chacun de nous. Une véritable intimité n’est possible que dans une relation franche et sincère. Dieu nous parle sans détour, du fond du cœur, et il désire que nous fassions de même. Au milieu des prophéties les plus dramatiques, Dieu parvient à donner des témoignages de son amour constant pour nous et de sa volonté de libérer éternellement notre vie de la souffrance et du péché. Voyons quelques-uns de ces témoignages :
« Sa [Jésus] domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. » (Daniel 7:14)
« Les saints du Très-Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume éternellement, d’éternité en éternité. » (Daniel 7:18)
« On lui ôtera sa [Satan] domination » et « le règne et la domination […] seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. » (Daniel 7:26-27)
Les promesses divines nous donnent une assurance formidable : Dieu vaincra. Son peuple vaincra. Satan et le péché seront perdants et disparaîtront. Certes des difficultés nous surprendront parfois le long du chemin, mais le plan de Dieu s’accomplira jusqu’au bout, et l’issue finale en vaut la peine.
Imaginez Daniel étendu sur son lit, la tête sur l’oreiller, les couvertures remontées jusqu’au menton. Il s’était couché pensant que cette nuit serait pareille à toutes les autres. Pourtant, cette nuit-là, il fit un rêve extraordinaire qu’il n’oublierait jamais : Daniel se trouve au bord de la mer. Un vent violent agite les flots. Les vagues s’abattent sur la rive, se brisent sur les rochers, et rejaillissent en embruns.
Au milieu de tout ce déchaînement, voilà qu’émerge des profondeurs la tête d’un lion. L’animal sort des flots écumants en direction de la plage. Bientôt, Daniel voit le lion se dresser au-dessus des eaux. Mais ce n’est pas tout. Trois autres animaux effrayants sortent de la mer l’un après l’autre. Que peut signifier un tel rêve? Daniel va bientôt le découvrir. Le mystère des bêtes est résolu au verset 17 de Daniel 7 : « Ces quatre grands animaux, ce sont quatre rois qui s’élèveront de la terre. » Les versets 18 à 22 nous apprennent que le royaume céleste sera établi après que ces quatre royaumes aient dominé le monde.
Cela vous rappelle-t-il quelque chose? Vous souvenez-vous du rêve de Nebucadnetsar dans Daniel 2, et de cette statue faite de quatre métaux? Dieu présente ici la même chose, mais en des termes différents. Il veut nous donner plus d’informations sur ces royaumes et le cours de l’histoire. Il veut combler les espaces vides laissés par la vision précédente. Quels nouveaux détails nous révèle-t-il maintenant?
4.3 – Lever de rideau sur l’avenir
Daniel voit le lion se dresser au-dessus des eaux, puis trois autres animaux effrayants sortir de la mer l’un après l’autre.
1. Quel est le premier animal à sortir de la mer? (Daniel 7:4)
Ce lion est différent des pensionnaires de nos zoos. Il a des ailes d’aigle qui représentent une conquête rapide. Il les perd cependant et devient comme un homme. Le féroce et intrépide roi des animaux est maintenant vulnérable. Ceci représente la perte de sa puissance, la fin des conquêtes. Effectivement, Babylone céda son empire aux Mèdes et aux Perses. Chose intéressante, les archéologues ont découvert ce lion ailé, frappé sur les pièces de monnaie et sculpté sur les murailles de l’ancienne ville de Babylone (605-539 av. J.-C.).
4.4- Lever de rideau sur l’avenir
Un second animal sort lourdement de la mer : c’est un ours qui se tient sur un côté.
2. Que porte-il dans sa gueule? (Daniel 7:5)
L’ours représente le royaume des Mèdes et des Perses (539-331 av. J.-C.). Le côté plus fort que l’autre symbolise le fait que les Perses étaient plus puissants que les Mèdes. Les trois côtes représentent trois conquêtes significatives des Mèdes et des Perses dans leur montée au pouvoir : Babylone, la Lydie et l’Égypte.
4.5 – Lever de rideau sur l’avenir
Un léopard sort ensuite des eaux troubles, le corps couvert d’algues et d’écume (Daniel 7:6).
Ce léopard représente l’Empire grec d’Alexandre le Grand (331-168 av. J.-C.) qui supplanta l’Empire médo-perse. L’ADN de ce léopard semble avoir été manipulé. En effet l’animal arbore quatre têtes et quatre ailes! Les ailes symbolisent l’extrême rapidité avec laquelle Alexandre a conquis la plus grande partie du monde d’alors. Après sa mort, son empire fut divisé en quatre royaumes symbolisés par les quatre têtes du léopard.
4.6 – Lever de rideau sur l’avenir
Dieu nous parle sans détour, du fond du cœur, et il désire que nous fassions de même.
3. Après le léopard, quel autre animal sort de la mer? (Daniel 7:7)
Cette bête féroce a des dents de fer capables de déchirer ses adversaires qu’elle foule ensuite aux pieds. Quelle puissance universelle succéda à la Grèce en 168 av. J.-C.? Rome dirigea ensuite le monde avec une main de fer. Mais cet empire fini par tomber, comme les autres qui le précédèrent. Dans Daniel 2, le morcellement de l’Empire romain est représenté par les pieds de la statue, en partie d’argile et de fer. Au chapitre 7, toutefois, cette division est représentée par dix cornes. Elles symbolisent (comme les dix orteils de la statue) les nations européennes qui émergèrent après la chute de l’Empire romain. Rome ne laissa pas sa place à une autre puissance mondiale. Cet empire décadent, pourrissant de l’intérieur, fut renversé par des tribus barbares venues du nord.
4.7 – Lever de rideau sur l’avenir
La tradition humaine, les conciles ecclésiastiques, et les décrets humains supplantaient l’autorité de la parole de Dieu et transigeaient avec la vérité.
Mais un autre détail apparaît dans Daniel 7, une pièce nouvelle au puzzle prophétique. Le verset 8 nous apprend qu’une petite corne surgit des dix cornes. En s’élevant, cette petite corne arracha trois des autres cornes. L’histoire démontre que ces trois cornes représentent trois tribus, les Hérules, les Ostrogoths et les Vandales, qui furent vaincues par une puissance sortant de Rome. Daniel décrit cette puissance (la petite corne) comme ayant des yeux d’homme et une bouche prononçant des paroles arrogantes (Daniel 7:8).
L’identité de cette « petite corne » excite fortement la curiosité de Daniel. Au verset 19, il indique qu’il veut connaître la vérité sur le quatrième animal et la petite corne. Voici un résumé des caractéristiques de la petite corne :
- Elle apparaît après l’empire romain (Daniel 7:8).
- Elle a des yeux d’homme (Daniel 7:8).
- Elle a une bouche qui parle avec arrogance (Daniel 7:8).
- Elle arrache trois des dix cornes (trois rois) (Daniel 7:8).
- Elle semble plus imposante que les autres cornes (Daniel 7:20).
- Elle fait la guerre au peuple de Dieu et l’emporte sur lui pendant une certaine période de temps (Daniel 7:21).
- Elle persécute le peuple de Dieu (Daniel 7:25).
- Elle essaie de changer les temps et la loi (Daniel 7:25).
- Elle opprime le peuple de Dieu pendant un temps, des temps, et la moitié d’un temps (Daniel 7:25).
- Son pouvoir et sa domination lui sont enlevés (Daniel 7:26).
- Son royaume et sa domination sont finalement donnés au peuple de Dieu (Daniel 7:26-27).
Puisque fondamentalement, la « petite corne » est une corne comme les autres, il faut en déduire qu’elle est une puissance politique. Toutefois, ses caractéristiques uniques suggèrent qu’elle n’est pas que cela. Elle exerce aussi sa puissance dans le domaine religieux. Elle cherche à changer la loi de Dieu, et persécute son peuple. Les lois gouvernementales sont changées continuellement, mais cette puissance fait bien davantage. Puisque cette « petite corne » s’en prend au peuple de Dieu, il faut en conclure que la loi qu’elle s’efforce de changer n’est autre que la loi de Dieu.
L’histoire peut-elle nous aider à découvrir l’identité de la « petite corne »? Nous devons trouver une puissance politico-religieuse émergeant des ruines de l’Empire romain; une puissance ayant renversé trois des dix tribus européennes (les trois cornes qui furent arrachées); une puissance qui utilise la force de l’État conjointement avec l’autorité de l’Église; une puissance qui persécute ceux qui s’opposent à ses décrets.
Pouvons-nous identifier une telle puissance dans l’histoire? Les historiens déclarent que « des ruines de la Rome politique s’est élevé un grand empire moral sous la forme colossale de l’Église romaine ». A.C. Flick, The Rise of the Medieval Church, (1900), p. 150. Les faits démontrent que cette description correspond parfaitement à l’Église romaine médiévale. Elle exerçait une puissance politique. Elle persécutait ceux qu’elle considérait comme des hérétiques. Elle transigeait avec la vérité. L’Église, dans son rôle politico-religieux, correspond à l’image donnée. La tradition humaine, les conciles ecclésiastiques, et les décrets humains supplantaient l’autorité de la parole de Dieu
4.8 – Lever de rideau sur l’avenir
Le système des « œuvres » fut introduit et jeta dans l’ombre le plan de pardon et de salut que Dieu nous propose par la grâce seule.
4. Combien de temps la « petite corne » régnera-t-elle? (Daniel 7:25)
Cette même période est présentée comme 1260 jours prophétiques dans Apo. 12:6,14 . Lorsque nous comparons tous les textes qui mentionnent cette période de temps, nous pouvons en calculer la durée ainsi :
1260 jours prophétiques
En matière de prophétie biblique, un jour prophétique égale une année littérale (Nombres 14:34; Ézéchiel 4:6). Dans Daniel 4:23, nous avons appris que les « sept temps » prophétisés pour la folie de Nebucadnetsar correspondaient à sept ans. Par conséquent, un « temps » équivaut à une année. De plus, il y a 360 jours dans une année du calendrier juif. Toutes ces données vont nous aider à déchiffrer la prophétie. La puissance politico-religieuse de la « petite corne » régnera pendant 1260 ans. Durant cette période, l’Église romaine médiévale substituera la tradition humaine aux Saintes Écritures et des lois humaines à la loi de Dieu. Un exemple de cela consiste dans l’introduction du système des « œuvres » qui jeta dans l’ombre le plan de pardon et de salut que Dieu nous donne par la grâce seule.
Lorsque l’Empire romain païen dominait le monde, il n’y avait qu’une seule Église chrétienne. Il en fut ainsi pendant des siècles après la mort de Jésus. L’empereur Constantin, lors de sa conversion au christianisme, déclara la foi chrétienne comme religion officielle de l’État. Rome régnait sur le monde. Par conséquent, le christianisme devint en quelque sorte la « religion universelle ».
Toutefois, comme nous l’avons vu, l’Église s’est corrompue. Daniel 7 souligne, et l’histoire le prouve, que l’Église s’est octroyé une autorité et une puissance démesurées. Les dirigeants ecclésiastiques abusaient de leurs privilèges et exploitaient les masses. À cause de tout cela, beaucoup de croyants sincères réclamèrent à grands cris une réforme. Des moines et des prêtres comme Martin Luther et Jean Hus demandèrent un retour au pur Évangile, en fondant leurs protestations sur l’autorité des Saintes Écritures. Pour s’élever contre tous ces abus, Martin Luther cloua sur la porte de l’église de Wittenberg en Allemagne une liste portant quatre-vingt-quinze thèses contre les enseignements de l’« Église officielle » contraires à la Bible. Plus tard, Luther, Hus et d’autres réformateurs se virent attribuer le nom de « Protestants », et la chrétienté fut partagée essentiellement en deux camps : l’Église catholique romaine et l’Église protestante.
Bien sûr, beaucoup de croyants sincères demeurèrent au sein de l’Église catholique, servant fidèlement dans divers ministères. Cependant, la prophétie de la « petite corne » souligne que l’Église était devenue une puissance oppressive en raison de la corruption de ses hauts dignitaires et des changements apportés aux vérités divines. Les Écritures dénoncent ce côté de l’Église de Dieu qui a trahi ses principes. (D’autres détails sur la « petite corne » et Daniel 7 vous seront donnés à la leçon 15.)
4.9 – Lever de rideau sur l’avenir
Une véritable intimité n’est possible que dans une relation franche et sincère.
5. Qui doit siéger à la fin de cette période de 1260 jours/années? (Daniel 7:9,10,26)
A la fin de la carrière de la petite corne, Daniel vit se rassembler les membres de la cour céleste (Daniel 7:9-14,22,26-28). Ce nouvel événement se rapporte au jugement final qui aura lieu dans les cieux. À la fin de la période de 1260 années mentionnée au verset 25, la cour céleste siégera pour examiner la vie des habitants de la terre. Pourquoi cela? Avant le retour de Jésus ici-bas, il faut déterminer qui a accepté Jésus dans sa vie et qui l’a rejeté. C’est la question cruciale. Qu’en est-il de Jésus dans votre vie?
Ce jugement est appelé jugement investigatif parce que les livres célestes sont examinés pour que tous puissent voir que ceux qui seront sauvés ou perdus, auront choisi eux-mêmes leur destinée. Dieu est juste, miséricordieux et aimant, et cette œuvre spéciale avant le retour de Jésus en fait la preuve devant tout l’univers. Le verset 22 indique que la tyrannie exercée sur le peuple de Dieu cessera lors de la conclusion du jugement investigatif. À ce moment, les chrétiens prendront possession du royaume des cieux. Dieu et son caractère seront réhabilités pour toujours. (D’autres éléments du jugement investigatif seront présentés dans les leçons 5 et 6.)
Les versets 26 et 27 indiquent qu’au moment où le jugement commence, cette puissance persécutrice est proche de sa fin, et le royaume suivant sera celui de Dieu.
6. Combien de temps le royaume de Dieu durera-t-il? (Daniel 7:14, 27)
Le mot clé du chapitre 7 est « domination » (Daniel 7:6, 14, 26, 27). Qui régnera? Qui dominera le monde? Les forces politico-religieuses s’efforcent d’exercer leur autorité sur les habitants de la terre, en foulant souvent aux pieds leurs droits et en forçant la conscience des chrétiens. Toutefois, Dieu n’a pas abandonné son autorité. Les oppresseurs perdront leur domination et le jugement sera rendu en faveur du peuple de Dieu. Jésus est vainqueur!
4.10 – Lever de rideau sur l’avenir
Il est important de comprendre que les prophéties bibliques concernant la « petite corne » visent un système religieux, et non des individus, laïques ou ecclésiastiques, demeurés fidèles à Jésus.
L’histoire et les 1260 années de domination de l’Église romaine
Voici le commentaire du magazine Newsweek (29 mars 1999, p. 62, 63) au sujet de la période de l’histoire se rapportant à la prophétie de Daniel :
« L’héritage de la chrétienté médiévale comporte également un côté sombre.
» Bien que le Nouveau Testament ne fixe pas les règles d’une société chrétienne, le christianisme médiéval s’est efforcé constamment de la réglementer. La doctrine que prêchait l’Église devenait la doctrine imposée par le roi. Même Augustin avait fini par admettre à contrecœur que le bras séculier de la société pouvait être employé pour écraser l’hérésie. En partant du principe que l’erreur n’a aucun droit, l’Église créa l’Inquisition, envoyant des escadrons de Franciscains et de Dominicains à la poursuite des hérétiques. En 1252, le pape Innocent IV autorisa la torture des suspects. Les coupables étaient jetés en prison et parfois mis à mort. […] Dans son ensemble, l’Inquisition demeure un monument à l’intolérance religieuse et un rappel de ce qui peut arriver lorsque l’Église et l’État se partagent une pleine autorité. »
Il y a des milliers d’années, la prophétie biblique annonçait clairement ce qui arriverait à l’Église pendant une période de 1260 années. Le survol de l’histoire présenté par Newsweek démontre involontairement et avec précision le triste accomplissement de la prophétie. Examinons maintenant quelques détails supplémentaires concernant la prophétie de Daniel 7.
La date du début et de fin de la prophétie des 1260 années
La dernière des trois tribus (trois cornes) à être arrachée fut celle des Ostrogoths en 538 de notre ère. Cet événement indique la montée de la « petite corne » et donne également la date de départ de la prophétie des 1260 années. En ajoutant 1260 à 538, nous arrivons à l’année 1798 de notre ère. Cette date marque le déclin de la puissance de la « petite corne ». (Davantage de détails seront présentés à ce sujet dans une prochaine leçon.)
4.11 – Lever de rideau sur l’avenir
L’Inquisition demeure un monument à l’intolérance religieuse et un rappel de ce qui peut arriver lorsque l’Église et l’État se partagent une pleine autorité.
La persécution du peuple de Dieu
Même si la prophétie de Daniel souligne les persécutions menées par l’Église romaine médiévale, la « petite corne », il ne faut pas oublier que les protestants se sont également livrés à la persécution. Au cours des dernières années, que de conflits, de massacres, et d’atrocités, (des innocents se faisant tuer et estropier) ont été perpétrés au nom de la religion par des gens se disant chrétiens.
Dieu désire cependant que nous comprenions que la persécution menée par la « petite corne » était « terrible et épouvantable ». Elle représentait l’union néfaste de l’Église et de l’État en une puissance oppressive. Les estimations du nombre de gens tués par les persécutions du Moyen-Âge, diffèrent selon les historiens. Tous s’entendent cependant pour dire que les terreurs de l’Inquisition, le massacre de la Saint-Barthélemy, les croisades contre les Vaudois et les Albigeois, et d’autres actes officiels de persécution constituent un chapitre particulièrement sombre de l’histoire de l’Église.
Alors que nous réfléchissons à ces faits historiques, il est important de comprendre que les prophéties bibliques concernant la « petite corne » visent un système religieux, et non des individus, laïques ou ecclésiastiques, qui demeuraient fidèles à Jésus et le suivaient au mieux de leur connaissance.
Par la prophétie de Daniel, Dieu nous met en garde contre les activités de la « petite corne ». Mais rappelons-nous : Dieu dirige toujours la destinée du monde. Les versets 26 et 27 soulignent le fait que la domination de cette puissance lui sera ôtée définitivement. Quel événement majestueux fait suite à l’activité de la « petite corne »? L’établissement du « règne éternel » de Dieu.
Le verset 27 déclare : « Tous les dominateurs le serviront et lui [Dieu] obéiront. »
Peut-être êtes-vous troublé par l’une ou l’autre des données prophétiques de Daniel 7. Vous n’êtes pas le seul. Au verset 28, Daniel indique qu’il était si troublé par les détails de son rêve que son visage changea de couleur. Personne n’aime voir les souffrances et la persécution s’abattre sur le monde. Il est difficile de concevoir que les chrétiens puissent s’opprimer réciproquement et se battre entre eux. Cela fait partie de l’héritage amer du péché et de la rébellion contre Dieu. Satan est la force derrière toute animosité humaine, mais Dieu, lui, travaille sans relâche à l’unité et à la paix.
4.12 – Lever de rideau sur l’avenir
Malgré les tempêtes de la vie, Dieu peut nous faire entendre sa voix de paix et de réconfort.
Jérémie venait encore de tomber dans le même péché. Depuis des années il luttait contre une dépendance, et voilà que la vieille tentation faisait de nouveau surface. Il se sentait comme une proie facile. Seul dans son logement en désordre, il regardait le ciel gris par la fenêtre. Jérémie sentait son esprit tout engourdi. Il voulait se repentir; il voulait se débarrasser de cette habitude destructrice et aller de l’avant, mais ses efforts semblaient voués à l’échec. Il était prêt à tout abandonner quand il se sentit poussé à prendre la Bible qui se trouvait sur la table de cuisine.
Il se mit à lire l’Évangile de Luc et arriva à l’endroit où Pilate propose à la foule de relâcher Jésus. La foule hurle : « Crucifie, crucifie-le! » Puis Jérémie lut un verset qui l’impressionna beaucoup. Luc écrit : « Et leurs cris l’emportèrent. » Tout à coup, Jérémie sortit de son engourdissement. C’est exactement ce qui lui arrivait! Ces horribles voix charnelles l’avaient emporté sur lui.
Cette courte phrase de l’Évangile de Luc donna à Jérémie une arme nouvelle. Il pouvait maintenant se battre contre l’ennemi dont il avait enfin reconnu le visage. Et Jérémie réussit enfin à se débarrasser de sa dépendance. Dieu lui avait donné le message dont il avait besoin à l’heure du découragement.
Dieu est comme cela. Il désire nous donner ce dont nous avons justement besoin. Des voix horribles nous agressent constamment. L’animosité rôde partout. Mais la voix paisible et réconfortante de notre Père céleste se fait entendre par dessus ces mille voix discordantes. Faisant taire toutes les autres, sa voix nous fortifie.
P R I È R E
Merci, Père céleste, pour ton amour. Aide-moi à traiter les autres avec la tolérance, la patience, et la compréhension que tu témoignes envers moi. Aide-moi à te demeurer fidèle ainsi qu’à la Bible. Je t’en remercie, dans le nom de Jésus. Amen.
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