23.0 – L’enfer, mythe ou réalité ?
Découvrez ce qu’est l’enfer
En juillet 1976, un certain Gary Gilmore entra dans une station-service de l’Utah, aux États-Unis, et tua par balle l’employé, un jeune étudiant universitaire. Le lendemain soir, il força le réceptionniste d’un motel à lui remettre l’argent de la caisse. Ensuite, Gilmore fit s’agenouiller sa victime et lui tira une balle dans la tête.
La plupart des Américains pensaient que cet homme méritait la mort à cause des meurtres qu’il avait commis de sang-froid. Pourtant, lorsqu’un juge de l’Utah le condamna à être fusillé par un peloton d’exécution, la nation entière plongea dans la controverse. En effet, suite à une décision de la Cour suprême, cela faisait près de dix ans que personne n’avait été exécuté aux États-Unis. Les chambres à gaz et les chaises électriques étaient restées inactives, et l’idée de les remettre en fonction heurtait un grand nombre d’Américains.
Des avocats prônant le droit à la vie essayèrent désespérément de trouver des raisons de faire suspendre l’exécution de Gilmore, même si le détenu disait vouloir mourir. Des groupes s’opposant à la peine de mort protestaient avec vigueur, qualifiant la peine de mort de « rituel païen » inhumain. D’autres, en revanche, affirmaient haut et fort que la peine capitale exercerait un effet dissuasif sur les meurtriers en puissance. Quelques-uns téléphonèrent même à la direction de la prison d’État pour demander à faire partie du peloton d’exécution.
Le débat s’intensifiait. Était-il légalement acceptable que l’État fasse exécuter Gary Gilmore ? Et si oui, quelle était la méthode la plus humaine pour administrer la peine de mort ? Certains pensaient que l’administration d’une drogue mortelle provoquerait une mort sans souffrance. D’autres affirmaient que la mort par pendaison était plus rapide.
Mais au cours de ce débat passionné autour de la peine de mort, une option ne fut jamais étudiée. Personne ne suggéra que Gilmore soit torturé jusqu’à ce que mort s’ensuive. L’homme avait un dossier criminel accablant. Il avait cruellement fauché deux vies. Il semblait irrécupérable. Malgré tout, personne, même parmi les partisans les plus convaincus de la peine de mort, ne proposa que Gilmore paie ses crimes par d’atroces souffrances. Personne n’exigea qu’on le fasse brûler à petit feu sur un bûcher, en prolongeant le supplice le plus longtemps possible.
Pourtant, beaucoup de chrétiens sincères pensent que notre Père céleste fera pire que cela. Les méchants, affirment-ils, seront torturés pour payer le prix de leurs péchés. Et, ce qui est pire encore, ils s’imaginent que le lieu destiné aux damnés est un endroit de tourments sans fin, de supplices éternels.
Qu’arrivera-t-il réellement aux méchants, à ceux qui auront tourné le dos à leur Sauveur ? Comment leur destinée ultime s’accordera-t-elle avec le caractère d’amour et de justice de Dieu ? Ce guide Découverte vous apporte les réponses bibliques à ces questions.
23.1 – Le jour où le cœur de Jésus se brisera une dernière fois
Cela fait six mille ans que Dieu plaide avec les hommes et les femmes, les suppliant de venir à lui pour être délivrés de leurs péchés. Le prophète Ézéchiel nous donne un exemple de ses appels pressants :
« Je suis vivant ! – oracle du Seigneur, l’Éternel –, ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. » (Ézéchiel 33.11).
Pendant son ministère sur terre, Jésus n’a cessé de lancer les mêmes appels :
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés [par le péché], et je vous donnerai du repos. » (Matthieu 11.28).
Le cœur battant à se rompre, Jésus s’écria sur la croix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23.34). Puis, il ajouta : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27.46). Peu après, il rendit l’esprit. Certains médecins pensent qu’il mourut d’une rupture du muscle cardiaque (Jean 19.30,34). La croix révèle que Dieu désire par-dessus tout sauver l’humanité déchue.
Pourtant, malgré cette démonstration poignante de l’amour divin, beaucoup ne veulent pas se tourner vers Jésus. Et ceux qui s’obstinent dans le péché seront finalement détruits par le feu. La vue du feu consumant ceux pour lesquels il est mort déchirera une fois de plus le cœur de Jésus.
« Le Seigneur ne retarde pas l’accomplissement de sa promesse, comme quelques-uns le pensent. Il use de patience envers vous, il ne veut pas qu’aucun périsse, mais il veut que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3.9).
Jésus veut que tous soient sauvés et échappent à la destruction qui s’abattra sur notre planète polluée par le péché.
« Le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre, avec les œuvres qu’elles renferme, sera consumée. […] Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. » (2 Pierre 3.10,13).
Aussi longtemps que le péché régnera sur cette terre, il continuera à engendrer misère et souffrances. C’est pourquoi le péché doit être complètement détruit. Ceux qui refusent d’abandonner le péché seront consumés avec lui dans « l’étang de feu » (Apocalypse 20.14,15). Le cœur de Jésus se brisera une dernière fois lorsqu’il devra purifier définitivement l’univers de tout mal, mettre fin au péché et détruire ceux qui persistent dans le péché, ceux pour lesquels il est mort et qu’il voulait sauver.
23.2 – Où est l’enfer et quand brûlera-t-il ?
Contrairement aux croyances populaires, Dieu n’entretient pas un feu en un lieu quelconque, appelé « enfer », où sont entassés les pécheurs à leur mort. En fait, l’enfer se confond avec « l’étang de feu » que Dieu allumera à l’issue du jugement dernier, pour détruire les puissances du mal et ceux qui ont fait cause commune avec elles. Les méchants ne vont pas en enfer au moment de leur mort, mais ils « dorment », dans l’inconscience totale, en attendant d’être ressuscités et jugés selon leurs œuvres, à la fin des mille ans (Apocalypse 20.9-15).
« Le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux et réserver les injustes pour les châtier au jour du jugement. » (2 Pierre 2.9).
Il plongera aussi notre terre dans le feu purificateur.
« Les cieux et la terre actuels sont gardés en réserve pour le feu, en vue du jour du jugement et de la perdition des impies. » (2 Pierre 3.7).
Dieu n’a jamais voulu qu’un être humain finisse sa vie dans les feux de l’enfer. Mais lorsque les gens refusent de se détourner de Satan et persistent à commettre le péché, ils doivent finalement subir les conséquences de leurs choix.
« Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges. » (Matthieu 25.41).
D’après Jésus, quand l’enfer s’allumera-t-il ?
« La moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. Or comme on arrache l’ivraie pour la jeter au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité et ils les jetteront dans la fournaise de feu, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. » (Matthieu 13.39-43).
L’ivraie, c’est-à-dire les méchants, ne brûlera pas avant que n’arrive la fin du monde. Avant que la sentence ne soit exécutée, l’univers doit être amené à reconnaître que Dieu a été juste dans toutes ses interventions en faveur des hommes. Depuis le début du grand conflit opposant le Christ à Satan, l’adversaire a essayé de prouver à l’univers – sans y parvenir – que le chemin du péché est ce qu’il y a de plus avantageux pour des êtres libres. Mais Jésus a démontré que le chemin du bien, de l’obéissance et de la communion avec Dieu est la clé d’une vie meilleure. C’est pourquoi ce conflit millénaire prendra fin lors du jugement de Satan, de ses anges et des méchants, « à la fin du monde ».
Au terme des mille ans, après que les anges auront ouvert les dossiers pour révéler le rôle joué par chacun dans ce drame terrible, Dieu jettera Satan, la mort et le séjour des morts « dans l’étang de feu », avec tous ceux dont le nom « ne fut pas trouvé inscrit dans le livre de vie » (Apocalypse 20.15). Dans le verset suivant, Apocalypse 21.1, Jésus nous apprend que Dieu créera « un nouveau ciel et une nouvelle terre » après avoir purifié la terre par le feu.
23.3 – Combien de temps l’enfer brûlera-t-il ?
Beaucoup de croyants pensent que les feux de l’enfer dureront éternellement, de même que les supplices des damnés. Voici, par exemple, la description qu’en a faite Jonathan Edwards :
« L’enfer est un lieu de tourments où le Tout-Puissant souffle sur vous des flammes de feu, éternellement. Malgré vos appels à sa clémence et en dépit de votre triste état, Dieu reste là sur son trône, impassible, vous défiant de son regard courroucé et implacable, se plaisant à contempler les supplices des damnés. »
Peu de croyants sont réconfortés par cet horrible portrait d’un Dieu courroucé. Pourtant, beaucoup acceptent encore l’idée d’un enfer éternel, qui leur a été présentée comme un concept biblique. Il nous faut donc examiner ensemble quelques textes qui décrivent le traitement que Dieu réservera aux pécheurs et au péché.
« Le Seigneur Jésus se révélera du ciel avec les anges puissants, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force. » (2 Thessaloniciens 1.7-9).
Notons qu’une « ruine éternelle » n’est pas l’équivalent d’un « tourment éternel ». Cette expression signifie tout simplement une destruction définitive, une mort éternelle. La ruine éternelle dont il est question dans ce texte est la mort définitive. Jésus lui-même a dit, à propos de l’enfer :
« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme, craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. » (Matthieu 10.28).
Jésus affirme ici très clairement que l’âme et le corps, c’est-à-dire l’être humain dans toutes ses dimensions, seront tués, détruits dans la géhenne, un mot biblique pour désigner le châtiment final de Dieu.
Lors de son sermon sur la montagne, Jésus parla du sort de l’humanité à la fin des temps, comparant la porte étroite et le chemin resserré « qui mènent à la vie » avec la porte large et le chemin spacieux « qui mènent à la perdition » (Matthieu 7.13,14).
Dans le texte le plus connu de toute la Bible, Jean 3.16, Jésus explique que Dieu « a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ». Deux destins sont ici opposés : la vie éternelle et la mort éternelle.
Ces passages des Écritures nous amènent donc à la conclusion que l’enfer est le processus par lequel Dieu détruit définitivement les réprouvés.
L’apôtre Pierre parle d’un « jour de jugement et de la perdition des hommes impies » (2 Pierre 3.7). L’apôtre Paul dit de ceux qui sont devenus des ennemis du Christ : « Leur fin sera la perdition » (Philippiens 3.19). Selon plusieurs spécialistes, le mot grec apoleia, traduit par « perdition », est le mot le plus fort qui puisse être utilisé pour signifier un anéantissement irréversible.
Le but de l’étang de feu, l’ultime châtiment divin, n’est pas de préserver éternellement le péché en faisant souffrir les pécheurs, mais de l’extirper complètement et définitivement de l’univers. Il est très difficile d’imaginer que le Christ, qui pleura sur le sort des habitants de Jérusalem au cœur endurci, et qui pardonna à ceux qui le mettaient à mort, pourrait passer l’éternité à contempler les supplices des damnés. Bien au contraire, la Bible déclare que l’enfer aura une fin :
« Car voici le jour : il vient, ardent comme une fournaise. Tous les présomptueux et ceux qui pratiquent la méchanceté seront comme du chaume ; ce jour qui vient les embrasera, dit l’Éternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau. […] Vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds au jour que je prépare, dit l’Éternel des armées. » (Malachie 4.1,3).
Les méchants ne brûleront pas éternellement. Le feu les réduira en cendres, et ils seront ainsi anéantis pour l’éternité. « Le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6.23), et non une vie éternelle dans les feux de l’enfer.
À la fin des mille ans, les pécheurs, à l’instigation du diable, s’efforceront une dernière fois de renverser Dieu et de prendre possession de la nouvelle Jérusalem (Apocalypse 20.7-10). C’est à ce moment-là que Dieu fera descendre le feu du ciel pour éliminer Satan, le péché et ceux qui persistent dans le mal.
« Un feu descendit du ciel, et les dévora. » (Apocalypse 20.9).
Il s’agit ici d’une destruction complète, totale. Jésus a dit que ce feu ne s’éteindrait point (Matthieu 3.12), ce qui signifie qu’aucun corps de pompiers ne pourra l’éteindre jusqu’à ce qu’il ait accompli son œuvre de destruction.
Mais Dieu promet qu’après ce feu purificateur, une nouvelle terre surgira pour accueillir les élus :
« Les détresses passées seront oubliées, elles seront cachées à mes yeux. Car je crée de nouveaux cieux et une nouvelle terre ; on ne se rappellera plus les événements du début, ils ne remonteront plus à la pensée. […] Car je crée Jérusalem pour l’allégresse et son peuple pour la joie. […] On n’y entendra plus le bruit des pleurs et le bruit des cris. » (Ésaïe 65.16-19).
Ce sera une époque formidable ! Tout sujet de chagrin aura disparu. Dieu guérira les cœurs blessés par le péché et on ne se rappellera plus les choses pénibles du passé.
23.4 – « L’éternité » dans les Écritures
Penchons-nous maintenant sur quelques textes qui semblent, à première lecture, suggérer l’idée d’un enfer éternel. Beaucoup de croyants, bien qu’ils aient en horreur – à juste titre – le concept de tourments éternels, ne savent comment comprendre certains textes bibliques troublants.
Nous avons déjà vu que le « châtiment éternel » dont parle Jésus dans Matthieu 25.46 ne consistait pas en des supplices éternels dans le feu, mais en une « ruine éternelle » (2 Thessaloniciens 1.9). En fait, c’est le résultat du châtiment qui est éternel.
Un texte souvent mal compris est celui de Matthieu 25.41, dans lequel Jésus parle du « feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges ». Le mot « éternel » suggère-t-il ici l’idée d’un feu brûlant sans fin ? Examinons ensemble cette même expression dans d’autres passages de la Bible. L’épître de Jude, au verset 7, dit que Sodome et Gomorrhe « sont données en exemple, soumises à la peine d’un feu éternel ». Il est clair qu’à l’heure actuelle, ces deux villes ne brûlent plus. Vous pouvez vous rendre vous-même en Palestine, sur le site des anciennes villes de Sodome et Gomorrhe, près de la mer Morte, et constater de visu que le feu s’est éteint ! Mais le feu était « éternel » en ce que la destruction qu’il a produite est définitive. 2 Pierre 2.6 précise que Dieu « a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir ». Les deux villes ont été réduites en cendres avec leurs habitants, il y a bien longtemps. Pourtant, le feu qui les a détruits est « éternel » dans ses conséquences, car leur destruction est sans retour. Ce sont les résultats qui sont éternels, et non le moyen d’appliquer la sentence.
Parce que le livre de l’Apocalypse utilise un langage symbolique très imagé, certains de ses passages ont également été mal compris. Par exemple, dans Apocalypse 14.11, il est dit des impénitents que « la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ». Cela ressemble fort à des supplices éternels ! Mais laissons de nouveau l’Écriture s’interpréter elle-même.
Le prophète Ésaïe emploie le même langage pour parler des jugements de Dieu contre Édom, une nation corrompue. Il dit : « Les torrents d’Édom seront changés en goudron et sa poussière en soufre ; et sa terre sera comme du goudron qui brûle. Elle ne s’éteindra ni la nuit, ni le jour, la fumée s’en élèvera éternellement » (Ésaïe 34.9,10). Comme dans le cas de Sodome et Gomorrhe, le pays d’Édom, situé en Jordanie, ne brûle plus aujourd’hui. Le feu s’y est éteint il y a fort longtemps. Dieu se sert ici d’un langage poétique pour souligner la destruction complète, absolue, impliquée dans ce jugement.
Exode 21.6 parle des serviteurs dont on perçait l’oreille avec un poinçon pour indiquer qu’ils seraient « pour toujours » au service de leur maître. L’expression « pour toujours », dans l’original hébreu, est la même que celle traduite par « éternellement » dans Ésaïe 34.10. La version TOB traduit d’ailleurs « à jamais ». Bien entendu, « pour toujours » ou « à jamais » signifie « pour la durée de la vie » du serviteur.
Jonas, qui passa trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson (Matthieu 12.40 pourquoi cette référence néotestamentaire?) dit qu’il y était enfermé « pour toujours » (Jonas 2.6). Il est vrai que trois jours dans des ténèbres gluantes peuvent sembler une éternité !
Nous devons donc comprendre que la Bible utilise fréquemment un langage poétique hyperbolique. La fumée qui monte éternellement de l’étang de feu illustre de façon frappante une destruction éternelle. Apocalypse 21.8 explique très clairement que l’étang ardent de feu et de soufre « est la seconde mort ». L’enfer a une fin. Les pécheurs endurcis seront consumés, ils périront, ils seront détruits. Puis les feux de l’enfer s’éteindront.
23.5 – Pourquoi l’enfer est-il nécessaire ?
Au commencement, Dieu créa un monde parfait. Mais le péché fit son apparition et apporta dans son sillage la dégradation et finalement la mort. Imaginez que vous rentrez un soir à la maison et constatez que votre maison a été saccagée et pillée, la laisserez-vous dans cet état ? Bien sûr que non. Vous allez balayer tous les détritus, nettoyer la maison de la cave au grenier, et jeter ce qui est irréparable. Dieu fera la même chose. Il s’occupera une fois pour toutes de la pollution et de la déchéance engendrées par le péché, et il créera une nouvelle terre.
Le péché a perturbé toutes nos relations avec Dieu et avec notre prochain. Sévices envers les enfants, terrorisme, pornographie et mille autres cancers de l’âme affectent l’humanité d’aujourd’hui. Dieu devra un jour détruire le péché parce que le péché détruit les êtres humains. Dès l’origine, le dilemme de Dieu a donc été le suivant : comment détruire le virus mortel du péché sans détruire tous ceux qu’il a contaminés ? Sa solution fut de revêtir la condition humaine afin de porter le virus en son propre corps. Bien qu’il n’ait jamais péché, il permit au cancer du péché de le détruire sur la croix, avec pour résultat que :
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et pour nous purifier de toute injustice. » (1 Jean 1.9).
Dieu offre gratuitement à tous sa solution au problème du péché, mais la réalité montre que beaucoup n’en veulent pas. Ils préfèrent se cramponner à leur maladie même s’ils en souffrent. Dieu ne forcera personne à choisir la voie qui mène à la vie éternelle. Ceux qui rejettent sa solution seront finalement les victimes consentantes de la maladie du péché. La nécessité d’un enfer destructeur à la fin de l’histoire humaine est mise en lumière par la déclaration suivante :
« Car j’ai appelé, et vous n’avez pas répondu, j’ai parlé, et vous n’avez pas écouté ; mais vous avez fait ce qui est mal à mes yeux, et vous avez choisi ce qui me déplaît. » (Ésaïe 65.12).
Séparés de Jésus, la source de vie, par leurs propres choix, les méchants découvriront que la seule alternative à la vie éternelle est la mort éternelle.
23.6 – Qu’en coûtera-t-il d’être perdu ?
Même si les Écritures n’enseignent pas que les feux de l’enfer infligent des tourments éternels, elles indiquent pourtant qu’il est terrible d’être perdu.
« Car il est juste selon Dieu de rendre l’affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus se révélera du ciel avec les anges puissants, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour juste châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur. » (2 Thessaloniciens 1.6-9).
Les méchants vont tout perdre. Ils perdront la vie éternelle et seront rejetés, « loin de la face du Seigneur ». Cela explique « les pleurs et les grincements de dents » dont parle l’Évangile (Matthieu 22.13). Quelle horreur de constater que la joie de la vie éternelle avec Dieu nous a glissé entre les doigts, que jamais, non jamais, nous ne connaîtrons le bonheur suprême de relations parfaites avec les autres pendant l’éternité !
Lorsque le Christ était suspendu sur la croix et que le poids des péchés du monde le séparait de son Père, il a dû ressentir l’agonie de ceux qui seront perdus éternellement. De même, au dernier jour, quand les méchants considéreront le néant qui les attend, ils sombreront dans l’angoisse, car ils devront mourir sans l’espérance d’une nouvelle résurrection. Ils se souviendront aussi de toutes les fois où ils auront repoussé les appels du Christ les invitant à venir à lui. Ils finiront par tomber à genoux pour confesser la justice et l’amour de Dieu (Apocalypse 15.4 ; Philippiens 2.10,11).
Ce n’est donc pas sans raison que les écrivains bibliques nous exhortent à faire alliance avec le Christ, sans tarder, afin d’échapper à la ruine éternelle.
« Nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. Car il dit : Au temps favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Voici maintenant le temps vraiment favorable, voici maintenant le jour du salut. » (2 Corinthiens 6.1,2).
« Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jean 3.17).
Il n’y a pas de plus grande tragédie que de négliger le sacrifice inestimable de Jésus en choisissant le camp des perdants. Et il n’y a pas de plus grande joie dans le ciel qu’une vie sauvée pour l’éternité :
« Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance. » (Luc 15.7).
Il n’y a que deux possibilités : d’un côté, la destruction éternelle qui nous séparera pour toujours de la présence de Dieu ; de l’autre côté, une amitié éternelle avec le Christ qui comblera nos aspirations les plus profondes. Que choisirez-vous ? Pourquoi ne pas choisir dès aujourd’hui votre destinée avec Jésus-Christ ?
Bon Père de miséricorde, d’amour et de justice, Jésus m’aime et a donné sa vie pour moi. J’en suis très reconnaissant. Aide-moi à choisir le salut, la vie éternelle et à me détourner de ce qui mène à la mort éternelle. Donne-moi la victoire sur mes péchés et fais de moi un enfant fidèle, obéissant à ta Parole et à tes commandements. C’est dans les mérites de Jésus que je te prie. Amen.
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