21.0 – La majorité peut-elle être dans l’erreur ?
Découvrez ce qui caractérise le peuple de Dieu
Le guide no 16 nous a permis de découvrir que le repos du sabbat est un merveilleux antidote au stress de la vie moderne. Parce que Dieu connaît nos moindres besoins, il a mis à part le septième jour pour notre repos physique et notre rafraîchissement spirituel. Après avoir créé le monde en six jours, « il se reposa » le septième jour, qu’il « bénit » et « sanctifia » (Genèse 2.1-3).
Lorsque Dieu donna les dix commandements à Israël, son peuple, il plaça le quatrième, celui qui parle de l’observation du sabbat du septième jour, au cœur de sa loi (Exode 20.8-11). Ce commandement nous enseigne que le sabbat est un mémorial célébrant la puissance créatrice de Dieu, un jour mis à part pour interrompre nos activités habituelles, pour contempler les beautés et les merveilles de sa création, pour nous détendre et nous rapprocher de notre Créateur, pour approfondir notre relation avec lui.
Jésus lui-même observa le sabbat ici-bas (Luc 4.16) et déclara que ce jour avait été donné pour le bien-être de la race humaine (Marc 2.27,28). Plusieurs textes du livre des Actes montrent clairement qu’après la résurrection de Jésus ses disciples continuèrent d’observer ce jour (Actes 13.14 ; 16.13 ; 17.2 ; 18.1-4,11).
21.1 – Une question troublante
Le monde chrétien observe depuis fort longtemps deux jours de repos différents (samedi et dimanche). D’une part, la majorité des fidèles observe avec conviction le dimanche, premier jour de la semaine, comme mémorial de la résurrection du Christ. D’autre part, un groupe important de chrétiens, tout aussi sincères, croient que le septième jour est le sabbat, que la Bible n’honore aucun autre jour et que nulle part elle ne déclare que le dimanche a été sanctifié.
Peut-être penserez-vous : « Quelle importance pourvu qu’on mette un jour à part pour Dieu ? » À la vérité, seule la Bible peut répondre à cette question, et tout chrétien sincère, désireux de connaître la vérité, devrait se demander : « Que disent les Saintes Écritures à ce sujet ? Qu’est-ce que Dieu veut que je fasse ? » Après tout, ne désirons-nous pas suivre les vérités de la Bible et obéir aux instructions divines ? « Voici le chemin, marchez-y ! » nous dit le Seigneur (Ésaïe 30.21).
Pour que nous puissions prendre une décision éclairée, il nous faut d’abord clarifier quelques points : qui a transféré le sabbat du samedi, septième jour de la semaine, au dimanche, premier jour de la semaine ? Quand a-t-il été transféré ? La Bible autorise-t-elle un tel changement ? Le Christ ou les apôtres ont-ils quelque chose à voir avec cette modification de la loi divine ?
21.2 – Dieu est-il à l’origine du changement de jour ?
Trouvons-nous dans la Bible une déclaration de Dieu prouvant qu’il a ordonné le transfert du sabbat du septième jour au premier jour de la semaine ?
La plupart des chrétiens croient que les dix commandements expriment la volonté morale et spirituelle de Dieu pour l’humanité et, à ce titre, sont toujours d’actualité pour les chrétiens. Dieu promulgua le Décalogue sur le mont Sinaï et tout le peuple d’Israël l’entendit. Puis le Seigneur écrivit les dix paroles de sa propre main sur des tablettes de pierre et les confia à Moïse :
« Telles sont les paroles que l’Éternel adressa à toute votre assemblée, à haute voix sur la montagne, du milieu du feu, des nuées et du brouillard, sans rien ajouter. Il les écrivit sur deux tables de pierre qu’il me donna. » (Deutéronome 5.22).
Les dix commandements constituent le seul message que Dieu ait écrit personnellement pour la race humaine. Ils sont si importants qu’il les a gravés de son propre doigt sur la pierre (Exode 31.18).
Voici comment Dieu formula la quatrième parole, le quatrième commandement :
« Souviens-toi du jour du sabbat, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le sabbat de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage. […] Car en six jours l’Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, et il s’est REPOSÉ le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du sabbat et l’a sanctifié. » (Exode 20.8-11).
Lorsque Dieu créa le monde, il spécifia que le septième jour serait le jour du repos de l’Éternel en accomplissant trois actes précis : 1) « il se reposa au septième jour » ; 2) il « bénit le septième jour » ; et 3) « il le sanctifia » (Genèse 2.1-3). Lorsqu’il donna ses commandements au Sinaï, il répéta les mêmes vérités.
Dieu précisa par ailleurs que personne ne devait modifier les instructions qui étaient sorties de sa bouche :
« Vous n’ajouterez rien à la parole que je vous commande, et vous n’en retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de l’Éternel, votre Dieu, tels que je vous les donne. » (Deutéronome 4.2).
La Bible est claire sur ce point : Dieu n’a pas transféré le sabbat du septième au premier jour de la semaine.
21.3 – Jésus est-il l’auteur du changement de jour ?
Selon les paroles mêmes de Jésus, les dix commandements et les principes moraux de l’Ancien Testament ne sont pas sujets à changement, et doivent servir de guide à ses disciples :
« Ne croyez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes. Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. En vérité je vous le dis , jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota, pas un seul trait de lettre de la loi ne passera, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux, mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. » (Matthieu 5.17-19).
Jésus honora et observa fidèlement le sabbat. Il est pour nous un exemple.
« Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et entra, selon sa coutume, dans la synagogue le jour du sabbat. » (Luc 4.16).
Jésus ne changea pas le commandement du sabbat, ni aucun autre des commandements. Il recommanda même au jeune homme riche d’obéir aux dix commandements (Matthieu 19.16-22). L’exemple et l’enseignement de Jésus nous montrent clairement que nous avons encore besoin du sabbat pour nous reposer, nous détendre et passer du temps avec Dieu.
21.4 – Les apôtres ont-ils changé le jour du repos ?
Jacques, l’un des dirigeants de l’Église apostolique et l’auteur de l’épître qui porte son nom, commente les dix commandements en ces termes :
« Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. Celui qui a dit : Ne commets pas d’adultère, a dit aussi : Ne commets pas de meurtre. Or, si tu ne commets pas d’adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi. » (Jacques 2.10,11).
De son côté, Luc, le médecin-historien, auteur d’un évangile et du livre des Actes des Apôtres, rapporte le fait suivant :
« Le jour du sabbat, nous nous sommes rendus hors de la porte, vers une rivière, où nous pensions que se trouvait un lieu de prière. Après nous être assis nous avons parlé aux femmes qui étaient réunies. » (Actes 16.13).
Le livre des Actes mentionne à de nombreuses reprises le fait que les apôtres adoraient Dieu et enseignaient sa Parole à l’occasion du sabbat :
Actes 13.14,42,44 : 2 sabbats à Antioche
Actes 16.13 : 1 sabbat à Philippes
Actes 17. 2 : 3 sabbats à Thessalonique
Actes 18. 4,11 : 78 sabbats à Corinthe
L’apôtre Jean, celui qui parmi les Douze vécut le plus longtemps, écrivit cinq livres de la Bible : un évangile, trois épîtres, et le livre prophétique de l’Apocalypse. Il mourut vers l’an 100 apr. J.-C., environ soixante-dix ans après la résurrection de Jésus. Il est intéressant de constater qu’il ne parle nulle part dans ses écrits d’un transfert du sabbat du septième au premier jour de la semaine. Au contraire, il écrit :
« Je tombai en extase, le jour du Seigneur. » (Apocalypse 1.10 – Jérusalem).
Quel est ce « jour du Seigneur » au cours duquel Jean eut une vision ? Jésus lui- même se proclame le Seigneur du jour du sabbat :
« Car le Fils de l’homme est seigneur du sabbat. » (Matthieu 12. 8 – Darby).
Et le quatrième commandement dit sans détours que « le septième jour, c’est le sabbat du Seigneur, ton Dieu » (Exode 20.10 – Traduction Œcuménique de la Bible). Sans nul doute, c’est lors d’un sabbat, jour que l’apôtre Jean continuait à mettre à part pour Dieu, qu’il reçut la révélation de Jésus-Christ.
Une étude attentive de la Bible révèle que les apôtres ne cherchèrent jamais à transférer le jour du repos divin du septième au premier jour de la semaine. Le Nouveau Testament mentionne le premier jour de la semaine seulement huit fois. Aucun de ces textes ne présente le dimanche comme un jour saint ni ne laisse entendre qu’il devrait être mis à part pour rendre un culte à Dieu.
Examinons rapidement le contenu de ces textes.
- « Lorsque le sabbat fut passé », les femmes allèrent au tombeau de Jésus, le premier jour de la semaine (Matthieu 28.1; Marc 16.1,2; Luc 24.1; Jean 20.1).
- Jésus ressuscita et apparut à Marie-Madeleine au matin du premier jour de la semaine (Marc 16.9).
- Les disciples se rassemblèrent en un lieu fermé, le premier jour de la semaine, parce qu’ils « avaient peur des Juifs », et non point pour adorer (Jean 20.19).
- Paul demanda aux membres de l’Église de Corinthe de faire leurs comptes le premier jour de la semaine, et de « mettre à part » chez eux une somme d’argent pour les pauvres de Jérusalem (1 Corinthiens 16.1,2). Le passage ne parle d’aucune rencontre ce jour-là.
- Dans Actes 20.7, Luc rapporte que Paul prêcha le premier jour de la semaine lors d’une rencontre d’adieu avec ses disciples. Le jour de cette rencontre a été choisi en fonction du départ de l’apôtre, et aucun lien n’est fait avec le jour du Seigneur.
Aucun de ces textes ne suggère que les apôtres avaient l’intention de cesser d’observer le sabbat du septième jour. On ne peut trouver aucune preuve dans le Nouveau Testament que le sabbat ait été transféré du samedi, septième jour de la semaine, au dimanche, premier jour de la semaine. Voici d’ailleurs l’affirmation d’un professeur de théologie catholique : « Les catholiques et les protestants en général n’observent pas le samedi, mais le dimanche. Si l’on prend l’Écriture sainte comme règle de foi, on voit que cela est contre la loi divine ; car, d’un côté, on conclut clairement de l’Ancien Testament que le samedi doit être sanctifié ; de l’autre, on constate dans le Nouveau Testament que les apôtres ont, de la même façon, fidèlement observé le samedi ; et on ne lit pas ailleurs dans les Saintes Écritures que ce divin précepte ait été abrogé. » (Abbé A. Tanquerey, Synopsis Theologicae Dogmaticae, 1922, tome 1, p.368).
Ce changement ayant été opéré après l’époque de Jésus et des apôtres, nous devons donc nous tourner vers les pages de l’histoire pour y découvrir comment ce transfert eut lieu.
21.5 – D’où vient le dimanche ?
Les apôtres mirent l’Église en garde contre certains chrétiens qui s’éloigneraient des doctrines du christianisme naissant. Paul déclara :
« Je sais que parmi vous, après mon départ, s’introduiront des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau, et que du milieu de vous se lèveront des hommes qui prononceront des paroles perverses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc. » (Actes 20.29-31).
Et c’est exactement ce qui se passa. Des traditions et des doctrines que Paul, Pierre et les autres fondateurs de l’Église chrétienne n’avaient jamais approuvées s’infiltrèrent graduellement dans l’Église.
« Après des commencements marqués par la simplicité, l’Église développa le système de la prêtrise et un service élaboré. C’est ainsi que le christianisme et le paganisme se rapprochèrent toujours plus […] jusqu’à ce qu’ils se fondent l’un dans l’autre comme des cours d’eau qui auraient suivi des chemins convergents. » (J.H. Robinson, An Introduction to the History of Western Europe, p. 31).
Le passage de l’observation du sabbat à celle du dimanche se fit après la constitution du Nouveau Testament et la mort des apôtres. C’est à partir du IIe siècle que l’on trouve les premiers témoignages de l’observation du dimanche. Certains Pères de l’Église – comme on les appelle – tels Ignace d’Antioche, Justin Martyr, Clément d’Alexandrie, Athanase et plusieurs autres, discréditèrent l’observation du sabbat et promurent celle du premier jour de la semaine. Pour quelle raison ? Principalement par souci de se distinguer du peuple juif et des pratiques de l’Ancien Testament. L’histoire rapporte ainsi que la majorité des chrétiens finit par déplacer le repos et le respect du sabbat du septième au premier jour de la semaine.
Bien sûr, cela se fit progressivement. Les croyants ne cessèrent pas d’observer le sabbat du septième jour un certain samedi pour commencer le lendemain à observer le dimanche, en tant que jour du Seigneur. En réalité, cette pratique s’imposa petit à petit, à partir du IIe siècle apr. J.-C. Cependant, beaucoup de chrétiens restèrent fidèles au sabbat, notamment dans les Églises d’Afrique et d’Orient. D’autres observèrent les deux jours, le sabbat et le dimanche, comme en témoigne le document intitulé Constitutions Apostoliques (IVe- Ve siècle) : « Le sabbat et le dimanche, fêtez-les, car le premier commémore la création et le second, la résurrection. » – Traduction Marcel Metzger, Paris, 1992, p.254).
Le 7 mars 321, l’empereur Constantin le Grand émit la première loi civile imposant à tous les citoyens de l’Empire romain, à l’exception des fermiers, le repos du dimanche. Cette loi, ainsi que cinq autres lois décrétées par Constantin au sujet du dimanche, établit un précédent légal qui influença toutes les législations ultérieures relatives au repos dominical. Au IVe siècle, le concile de Laodicée interdit aux chrétiens de cesser le travail le sabbat et leur ordonna expressément de tout mettre en œuvre pour honorer le dimanche en s’abstenant de travailler.
Ainsi, les annales historiques montrent clairement que l’observation du dimanche est une convention établie par les hommes. Aucun texte de la Bible n’évoque l’abolition du sabbat du Décalogue. Dans l’Ancien Testament, le prophète Daniel annonçait déjà que durant l’ère chrétienne une puissance usurpatrice essaierait de changer la loi de Dieu. (Vous pouvez, si vous le désirez, obtenir un cours sur le livre de Daniel qui présente une explication détaillée de cette prophétie.)
21.6 – Quel est l’auteur du changement de jour ?
Qui a officiellement déplacé le sabbat du septième au premier jour de la semaine ? L’Église catholique romaine déclare sans ambages être responsable de ce changement. Celui-ci fait partie d’une série de transformations et de compromis que firent les dirigeants ecclésiastiques des premiers siècles pour sauver l’Empire romain de l’effondrement total, pour faciliter le rapprochement entre Rome et les tribus barbares païennes et pour permettre des « conversions » massives au christianisme. Un catéchisme de l’Église catholique romaine confirme la manière dont fut changé le jour consacré à l’adoration :
« Q. – Quel jour est le sabbat ?
R. – Le samedi est le jour du sabbat.
Q. – Pourquoi observons-nous le dimanche au lieu du sabbat ?
R. – Nous observons le dimanche en lieu et place du sabbat parce que l’Église catholique […] transféra la solennité du sabbat au dimanche. » (Peter Geiermann, The Convert’s Catechism of Catholic Doctrine, édition 1957, p.50).
Thomas d’Aquin, le célèbre théologien catholique du XIIIe siècle, n’est pas moins clair :
« L’observation du dimanche a succédé sous la loi nouvelle à l’observation du sabbat, non en vertu du précepte, mais d’après l’institution de l’Église et la coutume du peuple chrétien. » (La Somme Théologique, traduction de l’abbé Drioux, Paris, 1852, tome 5, p.184).
Et voici une déclaration plus récente, issue de la plume d’un cardinal américain :
« Le sabbat, ce saint jour, fut transféré du samedi au dimanche […] non point parce que la Bible l’exigeait, mais parce que l’Église pensait en avoir le pouvoir. […] Ceux qui pensent que les Écritures devraient être la seule autorité pour le chrétien devraient logiquement devenir adventistes du septième jour et sanctifier le samedi. » (Cardinal Maida, archevêque de Détroit, Saint Catherine Catholic Church Sentinel, Algonac, Michigan, 21 mai 1995).
On ne pourrait être plus clair. L’Église catholique annonce fièrement que l’Église, et elle seule, est responsable du changement de jour de repos des chrétiens.
21.7 – Qu’en disent certains protestants ?
Martin Luther, le fondateur de l’Église luthérienne, fit le commentaire suivant dans la Confession d’Augsbourg, article 28, paragraphe 9 :
« Ils [les catholiques romains] allèguent que la solennité du sabbat a été transférée au dimanche, le jour du Seigneur, contrairement au décalogue [les dix commandements]. […] Il n’y a pas un fait dont ils se glorifient plus que celui d’avoir transféré le repos du sabbat au dimanche. Ils disent que le pouvoir et l’autorité de l’Église sont grands puisqu’elle peut supprimer l’un des dix commandements. »
Les théologiens méthodistes Amos Binney et Daniel Steele admettent à leur tour :
« C’est vrai, on ne peut trouver aucun ordre concernant le baptême des bébés […] ou l’observation du premier jour de la semaine. « (Theological Compend, Methodist Book Concern, New York, 1902, p. 180, 181).
Un historien d’une grande Église protestante écrit, quant à lui :
« La fête du dimanche, tout comme les autres fêtes, n’a jamais été qu’une ordonnance humaine. Les apôtres, de même que l’Église apostolique primitive, n’ont jamais eu la moindre intention, vraiment la moindre intention, d’instituer un nouveau commandement et de transférer les lois du sabbat au dimanche. À la fin du second siècle, il se pourrait qu’une fausse croyance de ce genre ait commencé à se manifester, car il semble qu’à cette époque on considérait déjà que c’était péché que de travailler le dimanche. » (Dr Augustus Neander, The History of the Christian Religion and Church During the Three First Centuries, p. 186).
21.8 – Quelle est la vraie question ?
Ce qui précède nous amène à la vraie question : pourquoi tant de chrétiens observent-ils le dimanche, si la Bible ne l’a jamais autorisé ? Et, question encore plus importante : quel jour devons-nous vraiment observer ? Pouvons-nous suivre l’exemple de ceux qui disent : « Je ne crois pas que le jour soit important pour autant que j’en observe un parmi les sept. »
Ce qui est en jeu ici est beaucoup plus que le fait d’observer le « bon » jour de repos. La question fondamentale est une question d’obéissance à Jésus, d’allégeance envers Dieu. À qui dois-je obéir en ce qui concerne le jour que je sanctifie ? Au Christ, le Fils de Dieu, ou à des traditions humaines ?
Dieu n’est pas arbitraire. À la création comme lors de la promulgation des dix commandements, il donna la raison pour laquelle il demandait aux hommes d’observer le sabbat du septième jour (Genèse 2.1-3 ; Exode 20.8-11). Notre Seigneur lui-même « se reposa » le sabbat et l’institua pour servir de mémorial à sa puissance créatrice. Il mit à part et sanctifia le sabbat pour qu’en ce jour tout être humain se souvienne qu’il a été créé à l’image de Dieu et que sa vie et son bonheur – présents et futurs – dépendent de la qualité de sa relation avec son créateur.
Certains croyants réagissent en disant : « Mais moi, je sanctifie tous les jours de la semaine. » Il est tout à fait vrai que nous pouvons et devons adorer Dieu chaque jour de la semaine. Cependant, Dieu nous connaît parfaitement et il sait que nous avons besoin d’un temps d’arrêt, d’une pause, d’une journée où nous pouvons le rencontrer sans avoir d’autres préoccupations. Chaque sabbat il s’approche de nous d’une manière toute particulière. Il « bénit » ce jour de sa présence et nous demande de lui consacrer toute cette journée.
Il nous faut voir les choses en face : la Bible n’autorise nullement l’observation du dimanche à la place du sabbat et elle demande au contraire de réserver le sabbat-samedi comme jour de repos et de culte. À nous de prendre notre décision. Que préférons-nous : obéir aux enseignements humains ou aux commandements divins, à la parole des hommes ou à la Parole de Dieu ?
Le sabbat est un gage de loyauté et d’amour. Et Jésus promet une joie parfaite à ceux qui l’aiment assez pour garder ses commandements.
« Comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. Je vous ai parlé ainsi, afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. » (Jean 15.9-11).
Nous avons un Sauveur merveilleux qui désire répandre sur nous ses bénédictions et son amour en abondance. Il nous invite à goûter la joie d’une vie entièrement soumise à la volonté de Dieu, selon l’exemple de Jésus qui disait à son Père : « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (Marc 14.36).
Si vous répondez à l’appel de Dieu et obéissez à tous ses commandements, selon la promesse de Jésus, sa joie sera « en vous » et « votre joie » sera « parfaite » (Jean 15.11). Avez-vous commencé à expérimenter les effets bénéfiques du repos du sabbat ? C’est votre privilège que d’en faire l’expérience dès maintenant.
Lorsqu’on veut obéir à Dieu et commencer à garder le sabbat, il arrive que des difficultés professionnelles ou familiales surgissent. N’oubliez pas toutefois que Jésus peut vous donner la grâce et la puissance pour résoudre ces problèmes, et qu’il le fera. Ce ne sera peut-être pas facile, mais Jésus vous soutiendra par sa puissance et il vous fera vivre une expérience chrétienne qui fortifiera votre confiance en lui. Il accomplira ses promesses. Sa présence invisible sera avec vous, et votre joie sera complète.
Bon Père céleste, merci de m’avoir accordé la vie éternelle par le sacrifice de Jésus. Merci pour tes commandements qui me guident dans mon cheminement chrétien. Merci de me révéler la vérité au sujet du sabbat. Aide-moi à être toujours honnête avec moi-même et avec toi. Aide-moi à toujours prendre position pour ce qui est conforme à ta volonté. Que Jésus puisse se tenir à mes côtés pour m’aider à vivre d’une façon qui t’honore ! Je t’en prie, en son honneur. Amen.
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