19.0 – Le signe d’une vie nouvelle
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Dernièrement, nous avons reçu de l’un de nos collaborateurs un courrier qui introduit parfaitement le sujet de ce guide Découverte :
« Il y a cinq ans, on m’a demandé de visiter un prisonnier qui suivait nos cours de Bible par correspondance. J’ai demandé une autorisation aux autorités de la prison qui me l’ont gracieusement accordée. Ce détenu désirait ardemment étudier la Bible en profondeur et j’ai continué à le visiter régulièrement.
Six mois après ma première visite, cet homme demanda à se joindre à l’Église par le baptême. Les autorités carcérales acceptèrent de prendre des dispositions afin que le baptême puisse être administré dans la prison. Les gardiens et les autres prisonniers se rassemblèrent pour assister à ce baptême, le plus émouvant qu’il m’ait été donné de vivre.
Peu après ces événements, notre ami bénéficia d’une importante réduction de peine et fut libéré. Lorsque je lui en demandai la raison, il me répondit que sa vie avait tellement changé qu’on ne pouvait plus le considérer comme un prisonnier, ni le traiter comme tel ! Cet homme retrouva sa famille et il est maintenant le dirigeant d’une de nos grandes congrégations. »
19.1 – Quelle est la signification du baptême ?
Pourquoi était-il important que ce prisonnier soit baptisé lorsqu’il est devenu chrétien et que sa vie a connu une complète transformation ? La Bible est claire sur l’importance et la vraie signification du baptême. Lors d’une conversation avec Nicodème, un chef juif qui était venu le rencontrer de nuit, Jésus déclara :
« En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3.3).
Nicodème demanda des précisions sur le sens des paroles du Christ. Après tout, comment une personne pouvait-elle « naître de nouveau » ? Jésus ajouta alors :
« En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jean 3.5).
Naître d’eau signifie être lavé, purifié, pardonné de tout péché. C’est expérimenter la grâce de Dieu en Jésus-Christ, notre Sauveur, qui efface de nos vies toutes nos transgressions et « remet le compteur à zéro », nous offrant ainsi de renaître à une vie nouvelle.
Naître d’esprit signifie entrer dans cette nouvelle vie par la puissance de l’Esprit de Dieu, passer par un changement radical de cœur et d’esprit. Il ne s’agit pas d’une simple réfection de notre ancienne vie, mais vraiment d’un nouveau comportement, d’un nouveau départ dans une nouvelle direction, d’une transformation profonde.
Selon la Bible, le baptême d’eau est le signe visible et symbolique de cette naissance d’eau et d’Esprit, de la grâce purifiante de Dieu et du changement intérieur qu’elle provoque. Notre collaborateur baptisa le détenu en signe de reconnaissance de son engagement envers le Christ et comme symbole de la transformation que le Saint-Esprit avait commencée dans son caractère.
19.2 – Pourquoi devrais-je recevoir le baptême ?
Notre salut dépend de trois faits historiques indissociables, réalisés dans la vie de Jésus :
« Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures. » (1 Corinthiens 15.3,4).
Le Christ a rendu notre salut possible par sa mort, par son ensevelissement et par sa résurrection. Il est mort pour nos péchés, il a été enseveli et est ressuscité du tombeau pour nous donner une vie nouvelle, remplie d’amour et de justice.
« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. » (Romains 6.3,4).
L’acte du baptême montre que, d’une certaine manière, nous pouvons participer à la mort, à l’ensevelissement et à la résurrection de Jésus. Le baptême représente le fait que nous sommes morts avec le Christ, que nous avons enseveli notre ancienne vie de péché avec lui et que nous sommes ressuscités avec lui pour « marcher en nouveauté de vie ». Par la foi et par l’union spirituelle avec Jésus-Christ, nous pouvons bénéficier des actes méritoires de Jésus comme si nous avions été présents avec lui sur le Calvaire et dans le tombeau.
La mort et la résurrection du Christ deviennent notre mort et notre résurrection. Dieu nous voit tels que nous sommes en Christ, son sang couvrant nos péchés et sa vie parfaite venant au secours de nos faiblesses. Dans notre expérience concrète de chaque jour, Dieu nous rend comme « morts au péché », ce qui signifie que le mal n’a plus le pouvoir de régner sur nous. Le Seigneur nous rend vivants aux choses de l’Esprit, comme si nous avions été ressuscités d’une mort spirituelle.
Le baptême illustre donc les étapes de la conversion. Tout d’abord, nous descendons dans l’eau et nous sommes immergés complètement – tout comme les morts sont descendus dans le tombeau qui se referme sur eux. Cette étape indique que nous sommes morts avec le Christ et que notre ancienne vie a été ensevelie. Le baptême est un genre de funérailles, un adieu formel à une existence dominée par le péché. Ensuite, la personne qui nous baptise nous relève de l’eau – tout comme un mort qui ressusciterait du tombeau. Cette étape indique que nous sommes devenus de « nouvelles créatures », consacrées à la vie nouvelle que Dieu a préparée pour nous.
Seule l’immersion pouvait illustrer correctement la véritable signification du baptême : la mort, l’ensevelissement et la nouvelle naissance.
Que signifie vraiment mourir avec le Christ ?
« Nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché. » (Romains 6.6).
Par le baptême, nous disons que nous voulons nous abandonner au Christ, mettre toutes les cartes de notre vie sur la table. Si nous gardons nos secrets, si nous essayons de lui soustraire quelque chose, il y a bien des chances que nous demeurions « esclaves du péché », d’une manière ou d’une autre. C’est pourquoi, lorsqu’on se prépare pour le baptême, il est bon de faire un inventaire personnel et de demander à Dieu de travailler dans nos cœurs pour changer tout ce qui doit l’être. Toutes les transformations ne se feront pas instantanément mais, par la présence vivifiante et persévérante du Christ, nos désirs coupables seront « réduits à l’impuissance ».
« Je suis crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2.20).
Lorsque, par le baptême, je m’identifie à la crucifixion du Christ, j’invite une puissance infinie à faire sa demeure en moi, car « le Christ vit en moi ».
Pour éveiller en vous la volonté de vous abandonner complètement à Jésus-Christ, tournez-vous vers lui et contemplez-le sur la croix. Ne cherchez pas à stimuler votre volonté en regardant le péché qui vous menace ; n’étudiez pas non plus votre passé coupable en vous lamentant. Non, regardez à Jésus ! Si vous vous attardez sur sa vie dans une attitude de prière, vous serez inspiré. Après avoir admiré l’offrande pleine de grâce et de courage faite par le Christ sur le Calvaire, vous vous sentirez solidaire avec lui. Vous vous exclamerez : « Par la puissance de la croix, je déclare être mort à mes anciennes pratiques et vouloir me tourner vers Dieu. Je prends position pour le Christ. À partir de maintenant, je vais vivre « dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi ». »
En nous branchant sur la puissance renfermée dans la mort et la résurrection du Sauveur, nous verrons ses qualités remplacer de plus en plus nos vieilles habitudes :
« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ. » (2 Corinthiens 5.17,18).
Le baptême exprime cette réalité et manifeste notre désir de saisir la main de Jésus et de marcher en nouveauté de vie avec lui. Jésus fait en nous et par nous ce que nous ne pourrions jamais faire de nous-mêmes.
« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus. En effet, la loi de l’esprit de vie en Christ-Jésus m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. » (Romains 8.1,2).
19.3 – Pourquoi Jésus a-t-il été baptisé ?
Souvenons-nous que le baptême ne symbolise pas seulement la mort à une ancienne vie de péché, mais aussi la purification de nos péchés par le sang de Jésus. Lors de la Pentecôte, Pierre exhorta en ces termes ceux qui cherchaient à être libérés de leur culpabilité :
« Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés. » (Actes 2.38).
Mais, direz-vous, Jésus n’a jamais commis un seul péché (2 Corinthiens 5.21) ! Pourquoi donc a-t-il été baptisé ?
« Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s’y opposait en disant : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi et c’est toi qui viens à moi ! Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi toute justice. Alors Jean le laissa faire. Aussitôt baptisé, Jésus sortit de l’eau. Et voici : les cieux s’ouvrirent, il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu’une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » (Matthieu 3.13-17).
Jésus était sans péché. Il n’avait nul besoin de se repentir ni d’être purifié d’une quelconque culpabilité. Il fut baptisé pour une autre raison : « pour accomplir toute justice ». En permettant à Jean de le plonger dans les eaux du Jourdain, Jésus nous donna l’exemple de ce que nous devions vivre. Il s’identifia pleinement avec les êtres humains, faibles et pécheurs, et décida de vivre la démarche que nous devons suivre. Car Jésus-Christ, notre Sauveur, ne demande jamais à ses disciples d’aller là où il n’est pas allé. Ainsi, lorsque les croyants sont plongés dans les eaux du baptême, ils mettent leurs pas dans ceux du Maître.
En acceptant d’être baptisé, comme n’importe quel homme pécheur, Jésus annonçait déjà qu’il irait jusqu’à porter la race humaine sur la croix, s’identifiant aux pécheurs afin de les sauver.
« Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5.21).
Passés, aux yeux de Dieu, du statut de pécheurs à celui de saints, nous grandissons dans cette justice que nous avons reçue en cadeau, et vivons une nouvelle vie en Christ.
19.4 – Pourquoi devrais-je être baptisé par immersion ?
Tout montre que le Christ a été plongé dans l’eau lors de son baptême. Jean-Baptiste n’a pas simplement aspergé quelques gouttes sur son front ni versé de l’eau sur sa tête. Il a baptisé Jésus dans le Jourdain parce que « les eaux y abondaient » (Jean 3.23, Jérusalem). Il est tout à fait clair que, lors de son baptême, Jésus est entré dans l’eau puisqu’il est dit qu’« aussitôt baptisé [immergé], il sortit de l’eau » (Matthieu 3.16).
Seul ce geste d’ensevelissement total dans l’eau et de retour à la surface symbolise vraiment notre union complète avec le Christ et sa grâce toute-puissante qui nous fait passer de la mort à la vie. Lorsque nous comprenons la véritable signification du baptême, nous n’avons plus de mal à reconnaître la forme authentique du baptême. D’ailleurs, notre verbe « baptiser » vient du grec baptizo, qui signifie « plonger, immerger ».
L’étude de l’histoire de l’église montre que les premiers chrétiens pratiquaient le baptême par immersion, non seulement à l’époque des apôtres mais encore dans les siècles suivants, et pendant fort longtemps. « Dans l’église primitive et jusqu’au XIVe siècle, le mode de baptême ordinaire a été l’immersion du corps entier dans l’eau. Le terme original baptizo ne signifie pas autre chose que l’immersion. Nous avons à cet endroit des témoignages de valeur des Pères de l’église et d’autres écrivains ecclésiastiques. Ils décrivent invariablement le baptême comme l’acte de plonger, de baigner, ou de laver. » (W.N. Cote, The Archeology of Baptism, 1876, p.16). Jean Calvin, le réformateur, déclare de son côté : « Le mot même baptiser signifie plonger entièrement ; et il est certain que la coutume d’ainsi totalement plonger ait été anciennement observée en l’Église. » (L’Institution chrétienne, livre 4, chap.15, sec.19).
Les baptistères anciens que l’on a retrouvés un peu partout en Europe, par exemple dans la cathédrale de Pise en Italie ou dans l’église Saint-Jean, l’une des plus grandes églises de Rome, témoignent de la véracité de ces déclarations. Ce sont tous des bassins assez spacieux permettant de plonger une ou plusieurs personnes dans l’eau. Généralement, un escalier permettait au néophyte de descendre dans l’eau, accompagné de celui qui allait le baptiser. La cathédrale de Fréjus, en France, recèle un baptistère en très bon état de conservation qui fut construit et utilisé au Ve siècle de notre ère. Il est construit sur le modèle que nous venons d’évoquer.
Ce fut lors du concile de Ravenne, tenu au début du XVe siècle, que l’Église catholique mit officiellement le baptême par aspersion sur le même plan que le baptême par immersion, au mépris de l’enseignement du Nouveau Testament et de la pratique des fidèles pendant les premiers siècles de l’ère chrétienne. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, nous ne devons pas suivre les enseignements des hommes, mais plutôt imiter l’exemple de Jésus et des apôtres (Colossiens 2.8).
Qu’en est-il du baptême des bébés ? Un grand nombre de chrétiens sincères tiennent beaucoup à cette tradition car il s’agit pour eux d’une consécration de leurs enfants à Dieu. Il est vrai qu’il est tout à fait louable de vouloir confier ses enfants au Seigneur dès leur naissance, mais dans la Bible un tel acte est une présentation d’enfant et non un baptême (voir par exemple Luc 2.22).
Le Nouveau Testament est clair quant aux conditions qui doivent être remplies par les candidats au baptême. Ils doivent être des disciples, c’est-à-dire des hommes et des femmes ayant choisi de suivre le Christ (Matthieu 28.19) ; ils doivent croire en Jésus (Actes 8.37), se repentir de leurs péchés et recevoir le pardon (Actes 2.38). Un bébé est incapable de croire, de se repentir et de se confesser, toutes choses qui doivent précéder le baptême.
La Bible ne spécifie pas ce qui arrive aux enfants qui meurent avant d’avoir pu choisir Jésus comme leur Sauveur personnel et recevoir le baptême. Cependant nous savons que des enfants seront sauvés et introduits dans le royaume de Dieu (Ésaïe 11.6). Nous pouvons certainement confier l’avenir de ces petits à notre bon Sauveur qui a dit :
« Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour leurs pareils. » (Matthieu 19.14).
19.5 – L’importance du baptême
De nos jours, beaucoup pensent que la foi et la pratique personnelles suffisent et qu’il n’est pas nécessaire d’accomplir un rite comme le baptême pour être un enfant de Dieu. Est-il vraiment important que les croyants soient baptisés par immersion ? Jésus déclare sans équivoque :
« Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » (Marc 16.16).
Non pas que le baptême en lui-même puisse nous sauver ; seule la grâce divine, vécue par la foi, nous permet d’être pardonnés, transformés et prêts à pénétrer bientôt dans son Royaume. Mais c’est par le baptême que nous exprimons clairement notre attachement envers Jésus-Christ, en présence de Dieu et devant les hommes. En ce sens, le baptême est absolument indissociable du salut et de la vie éternelle.
On peut certes alléguer qu’il y a eu une exception à la règle : le fameux brigand crucifié avec Jésus reçut du Sauveur l’assurance d’être au paradis, sans passer par les eaux du baptême (voir Luc 23.39-43). Même s’il était impossible à ce larron repentant de descendre de la croix pour être plongé dans l’eau du baptême, il ne fait aucun doute qu’il avait vécu en son cœur une « nouvelle naissance ». Cet homme était « né d’eau et d’Esprit » en vertu du sang purificateur de Jésus qui, à ce moment même, était versé pour la purification de ses péchés. Il confessa sa foi publiquement et fut entendu non seulement de Jésus mais aussi de ceux qui se trouvaient au pied de la croix, si bien que le récit de son dialogue avec le Christ nous est parvenu. Sans aucun doute, s’il avait vécu plus longtemps, c’est avec joie et reconnaissance que ce brigand repenti aurait été plongé dans les eaux du baptême.
Saint-Augustin déclare avec justesse : « Il y a un cas de repentance sur le lit de mort rapporté, celui du larron repentant, afin que personne ne désespère, et il n’y en a qu’un, afin que personne ne fasse preuve de présomption. »
En mourant pour nous sur le Calvaire, Jésus démontra publiquement son amour pour nous. Il s’attend en retour à une démonstration publique de notre part. Il nous faut confesser hardiment par le baptême notre engagement envers le Christ. Avez-vous commencé une nouvelle vie avec Jésus-Christ ? Avez-vous été baptisé ? Sinon, pourquoi ne pas vous préparer à l’être prochainement ?
19.6 – Le baptême n’est qu’un commencement
Le rite du baptême, à l’image de la cérémonie du mariage, est une merveilleuse déclaration d’amour, la concrétisation formelle de notre relation avec le Christ. Cependant, même si la cérémonie du baptême peut avoir un effet puissant sur notre expérience chrétienne, nous ne devons pas croire qu’elle soit magique et nous rende incapables de pécher. Marcher avec Jésus est l’affaire de toute une vie, c’est un choix de chaque jour.
À l’occasion de la naissance d’un enfant, on se réjouit et on fait la fête. Toutefois, une fois que les esprits se sont calmés, le bébé doit être nourri, baigné, soigné, éduqué. Il faut chaque jour se soucier de son bien-être afin qu’il grandisse normalement.
C’est un peu la même chose en ce qui concerne le baptême et la vie chrétienne. En nous détournant chaque jour de notre égoïsme, nous devenons de plus en plus réceptifs à l’Esprit du Christ. En nous adonnant à la prière et à l’étude de la Bible, nous pouvons grandir harmonieusement.
Quelles instructions Jésus a-t-il données concernant les nouveaux baptisés ?
« Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28.19,20).
Jésus demande à son église « d’enseigner » aux nouveaux baptisés « à observer tout » ce qu’il lui a prescrit. Il y a encore bien des découvertes à faire après le baptême. Ce n’est que le point de départ d’une série d’approfondissements et de changements féconds. C’est le début d’une relation croissante et épanouissante avec le Christ. Pierre nous encourage à croître « dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 3.18). La croissance chrétienne est possible parce que « sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété » (2 Pierre 1.3). Lisez attentivement le premier chapitre de la deuxième épître de Pierre (2 Pierre 1) ; vous y découvrirez d’autres secrets de la croissance chrétienne.
19.7 – Un jour de joie
Le Saint-Esprit conduisit un jour Philippe, un évangéliste de l’Église du Ier siècle, auprès d’un eunuque éthiopien, ministre de la reine Candace. Il était assis sur son char et lisait le prophète Ésaïe. Il demanda à Philippe de lui expliquer ce dont il était question dans ce livre. Alors, Philippe « lui annonça la bonne nouvelle de Jésus » (Actes 8.26-35).
« Comme ils continuaient leur chemin, ils arrivèrent à un point d’eau. Et l’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ? Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il ordonna d’arrêter le char ; tous deux descendirent dans l’eau, Philippe ainsi que l’eunuque, et il le baptisa. Quand ils furent remontés hors de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus, alors que, joyeux, il poursuivait son chemin. » (Actes 8.36-39).
Pourquoi l’eunuque était-il si joyeux ? Parce qu’il venait de découvrir son Sauveur, de lui consacrer sa vie et de l’exprimer par le baptême. Il rayonnait de joie parce qu’il avait l’assurance d’être sauvé et voulait maintenant servir ce merveilleux Sauveur. Il ne fait aucun doute que Philippe, lui aussi, dut louer Dieu et lui exprimer sa reconnaissance pour l’expérience qu’il venait de vivre avec l’Éthiopien.
Le baptême est un moment de réjouissances parce que ceux qui placent leur foi en Jésus-Christ peuvent avoir l’assurance de la vie éternelle. « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé » (Marc 16.16). Au moment de notre baptême, nous nous engageons sur un chemin qui mène à la joie éternelle avec Dieu, au Royaume promis par les Écritures. Le baptême célèbre aussi le bonheur de la vie avec le Christ, ici-bas. Jésus promet le don inestimable du Saint-Esprit aux baptisés (Actes 2.38) et avec lui vient « le fruit de l’Esprit » : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi (Galates 5.22, 23).
Lorsque Jésus vit en nous par son Saint-Esprit, un profond sentiment de sécurité et d’assurance nous remplit tout entiers.
« Et vous n’avez pas reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » (Romains 8.15,16).
Par la foi, vous pouvez entendre votre Père céleste vous parler comme il a parlé à son Fils : « Celui-ci est mon fils bien-aimé » ou « celle-ci est ma fille bien-aimée, en qui j’ai mis toute mon affection » (voir Matthieu 3.17).
Cette relation confiante avec Dieu ne nous garantit pas pour autant une vie libre de toute difficulté et de tout souci. L’ennemi essaie souvent de causer bien des problèmes à ceux qui viennent de se consacrer à Jésus-Christ. Néanmoins, la vie avec Dieu est la plus heureuse que l’on puisse connaître sur cette terre. Elle change notre regard sur tout ce qui nous arrive. Lorsque nous sommes entre les mains de Dieu, nous savons qu’il utilisera toute chose, en bien ou en mal, pour nous instruire et nous aider à grandir (voir Romains 8.28).
Si nous restons attachés à Jésus contre vents et marées, il fera de nous des instruments puissants pour partager son amour et sa vérité.
Jésus a payé le plus grand prix qui soit pour devenir notre Sauveur. Quel privilège que de lui déclarer publiquement notre amour et notre allégeance ! Si vous ne l’avez pas encore fait, pourquoi ne pas lui abandonner votre vie, ici et maintenant, dans la prière ?
Bon Père céleste, je te remercie de ce que Jésus est mort pour mes péchés, de ce qu’il a été enseveli et de ce qu’il est ressuscité pour proclamer ta victoire et nous préparer une place avec toi. Je crois que Jésus est la vie éternelle. Je veux m’abandonner entre ses mains et vivre en lui la mort à moi-même et la nouvelle naissance dans ton Esprit. Mon Dieu, je veux me préparer à faire alliance avec toi par le baptême. Viens dans ma vie et remplis-moi de ta présence. Déverse ton Saint-Esprit dans ma vie comme tu l’as fait dans la vie de ton Fils. En son nom, je te prie. Amen.
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