16.0 – Le Secret du Véritable Repos
Découvrez comment entrer dans le repos de Dieu
Il n’y a pas si longtemps, les sociologues prédisaient que nous aurions bientôt tant de temps libre que nous ne saurions plus qu’en faire. En 1967, il avait même été annoncé devant une commission du Sénat américain que la semaine de travail passerait à 22 heures dès 1985 !
De bons arguments sous-tendaient ces prédictions optimistes. Les ordinateurs accomplissaient désormais en une fraction de seconde des tâches qui nécessitaient jadis des semaines. Dans l’industrie lourde, les robots prenaient le relais des êtres humains pour effectuer les opérations les plus épuisantes ou les plus monotones.
Mais malgré le ronronnement des ordinateurs, le vrombissement des satellites et le grincement des automates, nous sommes toujours aussi essoufflés. Peut-être même plus ! Comme l’a si bien dit un architecte de Manhattan : « La technologie accélère notre rythme cardiaque. » Aujourd’hui, dire que l’on manque de temps est devenu une banalité.
Les familles, elles aussi, manquent de temps. Les maris et les femmes communiquent de plus en plus au moyen de la boîte vocale. Ils ont du mal à passer ensemble du « temps de qualité » et sont confrontés au même problème avec leurs enfants.
Une étude réalisée dans une petite communauté américaine a montré que le temps moyen passé par les pères avec leurs petits garçons était de 37 secondes par jour ! Bien des familles ne communiquent plus guère et passent peu de temps ensemble.
Comment arriverons-nous à ralentir suffisamment notre rythme pour reprendre contact les uns avec les autres ?
16.1 – Une invitation au repos
Dans le stress de nos vies qui filent à cent à l’heure, résonne la voix du Christ qui nous invite à expérimenter le repos spirituel et une vie de qualité.
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » (Matthieu 11.28,29).
Ce repos du corps et de l’esprit n’est possible qu’en prenant du temps pour fréquenter Jésus-Christ, en tête-à-tête, dans le calme et la tranquillité. Les Écritures nous révèlent l’importance d’un rendez-vous quotidien avec notre Seigneur, ainsi que d’un temps de ressourcement hebdomadaire.
16.2 – Un lien quotidien avec Jésus
S’il en est un qui aurait dû « manquer de temps », vivre sous pression à longueur de journées, de mois et d’années, c’est bien le Christ lui-même. Les foules réclamaient constamment son attention. Il lui avait suffi de quelques mois pour déclencher une révolution spirituelle qui allait changer pour toujours la vie sur la planète Terre. Il devait sans cesse échapper aux espions pharisiens et déjouer leurs complots.
Pourtant, Jésus respirait la paix et la tranquillité, et les communiquait à son entourage. Quel était son secret ? Il passait du temps chaque jour en communion avec son Père céleste. C’est de son Père qu’il obtenait la force de surmonter les défis de la vie.
« Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. » (Jean 6.57).
Notre Sauveur dépendait de son Père. Si nous voulons vivre aussi sereinement et paisiblement que Jésus, nous devons chaque jour « manger » Jésus, c’est-à-dire laisser sa Parole et son Esprit nous remplir et nous former. Le meilleur moyen de contrecarrer les forces qui dévorent les individus et déchirent les familles consiste à passer du temps de qualité avec le Christ. Il nous dit :
« Demeurez en moi, comme moi en vous. […] sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15.4,5).
C’est auprès de Jésus, dans une relation quotidienne avec lui, qu’il nous faut chercher les ressources spirituelles dont nous avons tant besoin. Les guides 14 et 15 nous ont montré comment la prière et l’étude de la Bible nous unissent intimement au Sauveur.
Il faut souligner ici les dernières paroles que Jésus a prononcées sur la croix : « Tout est accompli. » Qu’avait-il accompli ? Son œuvre de rédemption, de salut. Le vrai repos et la véritable sécurité ne sont donc possibles qu’en vertu de cet accomplissement.
« Il [le Christ] a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. » (Hébreux 9.26).
« Nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toute. […] Par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. » (Hébreux 10.10,14).
Lorsque Jésus est mort, il a « aboli le péché », dit le texte biblique. Cela signifie que le diable ne peut plus dresser nos péchés devant nous, puisqu’au Calvaire notre substitut a pourvu abondamment à notre pardon. Jésus « a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés », et Satan ne pourra plus jamais se servir de nos échecs et de nos faiblesses pour nous écraser.
Voilà pourquoi le croyant qui a confessé ses péchés peut « se reposer » dans l’œuvre accomplie par le Christ. C’est fait ! Nous sommes acceptés, pardonnés, justifiés, purifiés ! La culpabilité est la cause sous-jacente de bien des comportements compulsifs et provoque de l’agitation dans nos vies. Mais Jésus a résolu le problème de la culpabilité une fois pour toutes à la croix. Son cri, « Tout est accompli ! », est le gage de sa promesse de nous « donner le repos » dans ses oeuvres méritoires.
C’est une réalité. Le Christ nous a rachetés au Calvaire (Tite 2.14). Le lendemain de la crucifixion, jour du sabbat, il s’est reposé dans le tombeau, avant de manifester sa victoire sur la mort et sur le péché en ressuscitant le dimanche matin. Le chrétien ne peut avoir de plus ferme assurance que celle qui consiste à se reposer en l’œuvre accomplie par Jésus-Christ.
« Ainsi, frères, […] approchons-nous donc de Dieu avec un cœur sincère et une entière confiance. […] Gardons fermement l’espérance que nous proclamons, car Dieu reste fidèle à ses promesses. Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à mieux aimer et à faire des actions bonnes. » (Hébreux 10.19, 22-24 – Bible en français courant).
La stabilité, la paix et le repos que nous expérimentons quotidiennement en Jésus ne viennent pas de ce que nous pourrions faire, mais de ce que Jésus a accompli à la croix.
Nous pouvons nous reposer en Christ parce que notre salut est assuré. Cette assurance suscite en nous le désir de lui obéir par amour (comme nous l’avons vu dans le guide no 15) et nous incite à passer du temps avec le Christ chaque jour, pour nous nourrir de sa Parole et respirer l’atmosphère du ciel dans la prière. Un rendez-vous quotidien avec Jésus nous aide à passer d’une existence stressée à une vie paisible et pleine de sens.
16.3 – Un rendez-vous hebdomadaire avec Jésus
Dieu a créé le monde en six jours, puis il a offert à l’humanité le repos du sabbat, merveilleuse occasion hebdomadaire d’entretenir notre communion avec lui.
« Dieu vit alors tout ce qu’il avait fait et voici : c’était très bon. Il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut un sixième jour. Ainsi furent achevés le ciel, la terre et toute leur armée. Le septième jour toute l’œuvre que Dieu avait faite était achevée et il se reposa au septième jour de toute l’œuvre qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, car en ce jour Dieu s’était reposé de toute l’œuvre qu’il avait créée. » (Genèse 1.31-2.3).
Jésus était étroitement associé au Père dans l’œuvre de la création (Colossiens 1.16,17). Il se reposa donc avec Adam et Ève pendant le premier sabbat, bénit ce jour et le mit à part.
Ce n’est pas pour son bénéfice personnel que Dieu établit le cycle des sept jours, alternant activité et repos. Il est bien évident que Dieu n’était pas fatigué après les six jours de la création ! C’est par sollicitude pour les deux êtres humains qu’il avait créés et pour leur descendance qu’il fit en sorte que chaque septième jour, tout au long de leur vie, soit consacré à se reposer et à passer du temps en sa compagnie. Le sabbat, selon le nom donné à ce jour, serait pour eux un jour de repos physique et de rafraîchissement spirituel.
L’apparition du péché sur cette terre rendit le besoin du sabbat encore plus aigu. Le même Sauveur qui avait promis le repos à Adam et à Ève, donna plus tard à Moïse sa sainte loi sur le mont Sinaï (1 Corinthiens 10.1-4). Il choisit de placer le commandement du repos du sabbat au cœur même des dix commandements. Voici le texte du quatrième commandement :
« Souviens-toi du jour du sabbat, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le sabbat de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi. Car en six jours l’Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du sabbat et l’a sanctifié. » (Exode 20.8-11).
Dieu a établi le sabbat pour que nous nous « souvenions » de celui qui « a fait le ciel, la terre et la mer ». Le repos hebdomadaire du sabbat nous relie donc au Créateur qui a béni ce jour et l’a mis à part.
Lorsque Jésus vivait ici-bas, il profitait lui aussi du repos du sabbat pour rendre un culte au Père, comme nous le rapporte l’évangéliste Luc :
« Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et entra, selon sa coutume, dans la synagogue le jour du sabbat. » (Luc 4.16)
Si Jésus, le fils de Dieu, avait besoin de se reposer dans la présence de son Père le jour du sabbat, nous, qui ne sommes que de faibles humains, en avons certainement encore plus besoin. Lorsque Jésus balaya les restrictions légales que les Juifs avaient placées sur le sabbat (Matthieu 12.1-12), il montra que Dieu avait donné ce jour pour le bien des hommes :
« Il leur dit : Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat, de sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat. » (Marc 2.27,28).
Jésus souligna l’importance du sabbat jusque dans sa mort. Il mourut un vendredi. « C’était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer » (Luc 23.54). Juste avant de mourir, il déclara : « Tout est accompli. » Puis, comme s’il avait voulu célébrer le succès de sa mission, Jésus se reposa dans le tombeau le jour du sabbat. Tout comme il avait achevé son œuvre de création le sixième jour et s’était reposé le septième, le Christ acheva son œuvre de rédemption le sixième jour, par sa mort sur la croix, et se reposa le septième.
Le dimanche matin, notre Sauveur victorieux sortit de la tombe (Luc 24.1-7).
Le souhait de notre Sauveur était que ses disciples continuent à vivre selon les principes qu’il leur avait enseignés, goûtant le repos du salut et de la communion avec lui, et jouissant du repos du sabbat. Les disciples ne manquèrent pas de lui obéir et continuèrent à observer le sabbat (voir Luc 23.54-56 ; Actes 13.14 ; 16.13 ;17.2 ; 18.1-4).
« Les femmes […] s’en retournèrent pour préparer des aromates et des parfums. Puis, pendant le sabbat, elles observèrent le repos, selon le commandement. » (Luc 23.55,56).
« Le jour du sabbat, nous [l’apôtre Paul et ses compagnons] nous sommes rendus hors de la porte, vers une rivière, où nous pensions que se trouvait un lieu de prière. » (Actes 16.13).
Jean, l’apôtre bien-aimé, entretenait lui aussi chaque sabbat ce lien hebdomadaire avec le Christ. Et c’est sans doute un jour de sabbat qu’il reçut l’extraordinaire révélation de Jésus-Christ que l’on appelle l’Apocalypse. Il écrit en effet : « Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur » (Apocalypse 1.10). Qu’est-ce que le jour du Seigneur ? Contrairement aux idées reçues, cette expression ne désigne jamais dans la Bible la journée du dimanche. Mais le quatrième commandement du décalogue dit : « le septième jour, c’est le sabbat du Seigneur, ton Dieu » (Exode 20.10, Traduction œcuménique de la Bible). L’expression « jour du Seigneur » renvoie également de manière particulière à Jésus lui-même, car il se présente comme « le maître (ou Seigneur) du sabbat » (Matthieu 12.8).
Ainsi, à l’instar de Jésus et des hommes de foi de l’Ancien et du Nouveau Testament, nous sommes invités chaque sabbat à célébrer les deux plus grands actes du Seigneur en notre faveur : il nous a créés et il nous a sauvés.
On ne peut s’empêcher de penser au sabbat, mémorial de la création et signe du salut, en entendant résonner le message spécifique que Dieu adresse aux hommes et aux femmes des derniers jours à travers le livre de l’Apocalypse :
« Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau ! […] C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus. » (Apocalypse 14.7,12).
16.4 – Les bienfaits du repos du sabbat
Que promet Dieu à ceux qui aiment le sabbat ?
« Si tu t’abstiens de fouler au pied le sabbat, et le jour saint de traiter tes affaires, si tu appelles le sabbat : délicieux, et vénérable le jour consacré à Yahvé ; si tu le vénères en évitant les voyages, le traitement des affaires et les pourparlers ; alors tu trouveras en Yahvé tes délices, je te conduirai en triomphe sur les hauteurs du pays, je te nourrirai de l’héritage de Jacob, ton père. » (Ésaïe 58.13,14 – Traduction de l’École biblique de Jérusalem).
Ce passage suggère que le sabbat est une porte ouverte sur les meilleures choses de la vie : nous monterons « sur les hauteurs » et jouirons « de l’héritage ». Les gens d’aujourd’hui jouent des coudes et travaillent sans relâche pour « réussir ». La pression est telle que de plus en plus d’individus font des dépressions nerveuses, que de plus en plus de familles explosent et se disloquent. Le sabbat fait certainement partie des remèdes divins pour tous ceux qui aspirent à une vie meilleure.
« Dans notre culture, le travail est devenu un dieu. Il organise notre vie et détermine notre identité. Il domine la vie des hommes à tel point qu’ils n’ont plus de temps pour eux-mêmes ni pour leurs familles. Le sabbat constitue la réponse de Dieu. Il sert de contrepoids en insistant sur le besoin inaliénable de l’homme au repos. Il veut nous protéger des dangers de l’épuisement physique, du stress et de l’aliénation relationnelle qui sont le lot de ceux qui se laissent engloutir par le travail. » (Richard Exley, The Rythm of Life, Honor Books, Tulsa, Okla., 1987, p. 73).
Examinons quelques-uns des bienfaits apportés par le repos du sabbat.
Le sabbat est un mémorial de la création, une invitation à rencontrer Dieu à travers ses œuvres.
Les heures sacrées du sabbat nous offrent une merveilleuse occasion de nous ressourcer dans la nature créée par Dieu. Quand, pour la dernière fois, avez-vous pris le temps de contempler avec votre famille la tranquille beauté d’un chemin forestier ou d’un ruisseau champêtre ? Tant de réalisations artificielles tendent à étouffer les images et les sons de la nature ! Le sabbat nous donne le temps de contempler Dieu au milieu des merveilles qu’il a créées pour nous.
Le sabbat, nous expérimentons la joie d’adorer et de fraterniser avec d’autres chrétiens.
Le sabbat élève nos regards vers le ciel. Nous avons désespérément besoin que notre perspective soit réajustée chaque semaine. Et nous devons aussi faire cela collectivement. Il y a de réels bienfaits à louer Dieu avec d’autres croyants, à chanter, à prier ensemble, à partager notre foi, à nous mettre ensemble à l’écoute de la Bible et à fraterniser. Nous avons besoin d’exprimer notre foi publiquement, tout autant que dans l’intimité de notre cœur. Le sabbat constitue une occasion spéciale de nous réunir en tant que corps du Christ, en tant qu’église, pour recharger nos batteries spirituelles.
Ésaïe avait compris la joie suscitée par l’adoration le jour du sabbat.
« Heureux l’homme qui fait cela, et le fils d’Adam qui y demeure ferme, gardant le sabbat, pour ne pas le profaner et gardant sa main de toute œuvre mauvaise […] Tous ceux […] qui persévéreront dans mon alliance, je les amènerai sur ma montagne sainte, et je les réjouirai dans ma maison de prière […] car ma Maison sera appelée une Maison de prière pour tous les peuples. » (Ésaïe 56.2,6-7).
Le sabbat est une opportunité pour faire le bien.
Avons-nous manqué de temps pour rendre visite à l’un de nos voisins, malade, ou à un membre de notre famille ? Nos occupations quotidiennes nous ont-elles empêchés d’entourer une amie qui vient de perdre son mari ? Notre rythme de vie tend à nous faire remettre à plus tard ces rencontres essentielles. En revanche, Dieu nous dit, le sabbat : « Fais-le, c’est le bon moment », car selon les paroles de Jésus : « Il est permis de faire du bien les jours de sabbat » (Matthieu 12.12).
Le sabbat est un jour pour renforcer les liens familiaux.
En enseignant à ses enfants à ne faire aucun ouvrage le jour du sabbat (Exode 20.10), Dieu ne pouvait donner une meilleure ordonnance aux pères dévorés par leur travail et aux mères stressées. Le sabbat est un énorme STOP pour les familles. Arrêtons de courir ; cessons de laisser les choses urgentes prendre le pas sur les choses importantes.
Le sabbat est le jour où nous pouvons remplacer les distractions par l’interaction, les pressions par la prière, le travail par les rires, les programmes chargés par une tranquille réflexion. Le repos du sabbat donne aux familles le temps de s’unir au Christ et de se brancher sur son énergie spirituelle.
Le sabbat est un moment où nous nous approchons de Jésus. Pour cultiver une relation, il faut du temps, du temps de qualité et notre relation avec Christ ne fait pas exception.
Consacrer une journée entière au Christ chaque semaine est un moyen fantastique de cultiver notre amitié avec lui, de la garder fraîche et vivante. Le sabbat nous donne du temps pour l’étude de la Bible et pour la prière ; du temps pour rester seul avec Christ dans un endroit tranquille et pour écouter. Jésus « bénit le septième jour, et il le sanctifia » (Genèse 2.3), ce qui est la promesse de sa présence particulière avec nous en ce jour. Voilà pourquoi il est important de mettre à part les heures du samedi, septième jour de la semaine, comme sabbat et jour de repos du Seigneur. C’est exactement ce dont notre génération a besoin, elle qui vit dans un environnement si stressé : un vrai congé, un temps de repos, un jour pour adorer Dieu, pour s’immerger dans la création et pour se concentrer sur les gens plutôt que sur les choses. Le sabbat est une bouffée d’air pur au milieu de la pollution d’une vie effrénée.
[Vous vous demandez peut-être qui a fait passer le sabbat du samedi, septième jour de la semaine au dimanche, premier jour de la semaine. Quand ce changement a-t-il été effectué ? A-t-il été voulu par Dieu ? Nous répondrons à ces questions dans le guide no 21.]
16.5 – Un avant-goût du repos céleste
Un mot suffit pour résumer les bienfaits apportés par une rencontre quotidienne et hebdomadaire avec Jésus : le repos. Le mot « sabbat » vient d’ailleurs d’un mot hébreu qui signifie « se reposer, cesser son activité ». C’est un avant-goût – bien limité et imparfait, certes, mais concret et stimulant – du repos parfait dont nous jouirons au ciel.
« Car il [Dieu] a dit quelque part, à propos du septième jour : Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres le septième jour. […] Il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu. Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes. Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là. » (Hébreux 4.4, 9-11).
L’expérience du repos du sabbat nous donne un aperçu de la joie qui nous envahira lorsque nous goûterons au repos éternel du ciel. Ce repos ne signifie pas uniquement un arrêt de toute activité, mais également un sentiment de sécurité, de paix et de bien-être qui découle d’une vie réellement abondante. Ce genre de repos où l’on se remet entre les mains de Dieu ne peut être compris et apprécié que par une expérience personnelle. Le témoignage de ceux qui ont expérimenté le repos du salut et le repos du sabbat est éloquent. Ils vous diront que si vous entrez dans le repos qu’offre Jésus en vous approchant de lui chaque jour et chaque sabbat, vous découvrirez la plus grande joie de votre vie.
Notre Père a fait à l’humanité le cadeau du sabbat lors de la création. Il n’a pas été donné aux Juifs seulement, mais à la race humaine toute entière, dès l’origine et bien avant que le premier Juif n’existe. Dieu l’a inscrit au cœur des dix commandements, la loi d’amour et de liberté qui oriente nos relations avec notre Créateur et avec les autres. Jésus lui-même a vécu le sabbat et en a révélé le sens profond. Dieu nous avait dit de nous souvenir du jour du repos, mais malheureusement la plupart d’entre nous l’avons oublié.
16.6 – Une foi véritable
J’aimerais vous raconter l’histoire d’un homme qui a vécu toute sa vie en prison. Sa mère avait été incarcérée avant sa naissance et avait élevé son enfant avec elle jusqu’à sa mort. Cet homme, déjà âgé de 30 ans, n’avait pas connu la vie libre des gens ordinaires. Au décès de sa mère, les autorités carcérales lui ont informé qu’il était libre et qu’une nouvelle vie l’attendait, car il n’avait commis aucun délit. Ne pouvant pas y croire, cet homme demeura en prison toute sa vie!
Par sa mort, Jésus nous a libérés de notre dépendance au péché. Nous sommes maintenant libres de marcher dans des comportements exemplaires. Malheureusement, beaucoup de gens n’y croient pas et demeurent dans leur servitude au péché. La foi véritable dans les mérites de Jésus-Christ engendre des agissements qui démontrent que nous avons accepté de vivre une nouvelle vie de sainteté dans l’appréciation de cet amour de Dieu exprimé par son Fils à la croix.
Croyez-vous que Jésus nous a rendus libres d’honorer son sabbat?
« Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. » (Romains 10:10)
Si cet homme en prison avait décidé de vivre sa liberté, il aurait eu besoin d’un guide pour lui enseigner comment vivent les gens ordinaires, une vie très différente de la vie carcérale. De même quand nous décidons de vivre cette vie nouvelle de liberté en Jésus-Christ, nous avons besoin de l’aide d’une personne qui pourra nous enseigner comment vivre les citoyens du royaume de Dieu. Pour cela, il est nécessaire d’avoir une communion constante avec le Saint-Esprit. Cette communion s’active par la prière et la lecture de la Bible. Ainsi, nous pouvons mettre correctement en pratique tous les commandements de Dieu et respecter son saint sabbat.
Accepteriez-vous que le Saint-Esprit fasse sa demeure chez vous ?
« Jésus lui répondit: Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. » (Jean 14:23)
C’est l’amour de Jésus-Christ pour nous qui nous attire à Dieu dans cette nouvelle vie de liberté. Remplies de gratitude envers celui qui a tout donné pour nous, nous désirons en retour lui remettre notre vie dans une pleine confiance en son amour.
« Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. » (1 Jean 3:16)
Ce n’est pas la peur de l’enfer, ou la recherche de la vie éternelle qui pousse le chrétien à entrer dans cette nouvelle vie avec Dieu en se reposant le sabbat. Ce repos démontre à tous nos semblables notre victoire totale sur le péché et permet de croire qu’eux aussi sont libres en Jésus-Christ. (Romains 9:3)
Aimeriez-vous expérimenter ce cadeau du ciel en étant présent au rendez-vous divin, chaque semaine, chaque sabbat ? Pourquoi ne pas prendre cet engagement dès maintenant ?
Bon Père céleste, merci pour la promesse du repos, de la paix et du salut en Jésus-Christ, qui me prépare chaque jour à affronter les défis de la vie. Merci pour la promesse du repos du sabbat qui me permet chaque semaine de resserrer mes liens avec toi. Je te remercie pour la promesse de ta puissance, qui seule peut me donner un coeur nouveau avec des désirs purs et des mobiles élevés. Aide-moi à demeurer loyal envers mon Sauveur qui a tout donné pour que je puisse vivre une vie abondante. Aide-moi à ne jamais oublier ton grand amour. Dans les mérites de Jésus, Amen.
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