15.0 – Le secret du bonheur
Découvrez les dix commandements divins
En 1943, l’armée d’occupation japonaise enferma des centaines « d’ennemis » américains et européens dans un camp d’internement situé dans la province de Shantung, en Chine. Pendant des mois, les prisonniers souffrirent de promiscuité et furent accablés par l’ennui, la frustration et la peur. Altercations et mauvaise humeur constituaient leur lot quotidien. Deux groupes en particulier se faisaient remarquer : les hommes d’affaires et les missionnaires. Ils avaient un mépris sans borne les uns pour les autres et les querelles étaient monnaie courante.
Mais un homme semblait capable de faire le pont entre ces deux groupes, un homme qu’un autre prisonnier décrivit comme « sans aucun doute la personne la plus populaire, la plus respectée et la plus aimée de tout le camp. » (Eric Liddell, un missionnaire écossais).
Une prostituée russe dira plus tard que Liddell fut le seul homme à l’avoir aidée sans rien attendre en retour. Lorsqu’elle était arrivée au camp, seule et méprisée de tous, il avait installé des tablettes dans son baraquement.
Un autre prisonnier se souvient de lui en ces termes : « Avec humour et gentillesse, il arrivait à calmer les esprits irrités. »
Lors d’une réunion houleuse où chacun réclamait à hauts cris que quelque chose soit fait pour les adolescents agités qui ne faisaient que s’attirer des ennuis, Liddell proposa une solution. Il organisa des sports, du bricolage et des classes pour les jeunes et leur consacra même ses soirées.
Eric Liddell s’était couvert de gloire lorsqu’il avait remporté la médaille d’or aux 400 mètres des Jeux Olympiques de 1924 (son épopée a d’ailleurs été immortalisée par le film Les chariots de feu). Mais dans ce camp misérable et surpeuplé, il obtint une victoire bien plus précieuse et significative. Héros de la course chrétienne, il suscita l’admiration de ses camarades d’infortune, même les plus antireligieux.
Quel était le secret d’une vie si exceptionnelle ? Pour le découvrir, vous auriez dû vous lever à 6 heures du matin. Vous auriez alors vu Eric Liddell se faufiler silencieusement entre ses compagnons encore endormis, s’installer à une table et allumer une petite lampe pour éclairer son carnet de notes et sa Bible. Liddell recherchait chaque jour la grâce et la force dans la méditation des Saintes Écritures.
15.1 – Un manuel pratique pour la vie quotidienne
La Bible constitue le manuel pratique du chrétien. Elle renferme dans ses pages l’histoire d’hommes et de femmes comme nous, confrontés aux défis que nous rencontrons encore aujourd’hui. La découverte de ces personnages bibliques, de leurs joies et de leurs peines, de leurs bonnes ou mauvaises fortunes, de leur quête du bonheur, inspire notre croissance chrétienne.
David, le psalmiste, compare la Parole inspirée de Dieu à une lampe éclairant notre vie.
« Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. » (Psaumes 119.105).
Chaque jour, l’éclairage de la Bible nous permet de faire un pas de plus et nous progressons, un pas à la fois. Les Écritures nous indiquent les qualités dont nous avons le plus besoin et nous enseignent les principes de la croissance spirituelle. Mais plus encore, la Bible nous présente Jésus, la lumière du monde. Car la vie ne prend de sens que lorsque Jésus lui-même l’éclaire de sa lumière.
15.2 – Une amitié transformatrice
« Je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. » (Jean 15.15).
Jésus-Christ, dans son grand amour pour nous, désire nous donner le meilleur et il nous transmet les vérités les plus importantes de l’univers. Sa Parole nous permet de faire partie du cercle des amis de Dieu, ceux qu’il forme et instruit personnellement. Pour connaître une relation intime avec le Christ, il est bon de lire les messages qu’il nous a fait parvenir. On peut dire de la Bible que c’est un courrier en provenance du ciel. Ne laissons pas ces lettres traîner, ne négligeons pas de les ouvrir en pensant en connaître déjà le contenu. Le message transformateur dont nous avons besoin se cache à l’intérieur.
« Le secours dont j’avais besoin, je l’ai trouvé en Jésus. Toutes mes lacunes ont été comblées, et les aspirations de mon âme, satisfaites. L’Écriture est pour moi la révélation du Sauveur. Je crois en lui et à la Bible ; j’ai trouvé en elle le Dieu qui parle à mon âme. » (Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 397).
15.3 – Les dix commandements, un résumé de la volonté divine
Avant que la race humaine ne possède la Bible, Dieu donna à Israël, son peuple, les dix commandements, un résumé des instructions divines nécessaires pour la vie de tous les jours.
Il suffit d’un coup d’œil sur les dix commandements pour comprendre pourquoi Jésus lui-même, les prophètes qui rédigèrent la Bible, et beaucoup de théologiens contemporains présentent les dix commandements comme le fondement de la vie pratique du croyant. C’est dans le livre de l’Exode (20.1-17) que nous trouvons le texte des dix commandements – qu’il vaudrait mieux appeler dix paroles (ou Décalogue), car il contient plus que des commandements.
On peut distinguer dans ce texte une introduction, dans laquelle Dieu se présente comme le Sauveur de son peuple, suivie de deux parties. Les quatre premiers commandements définissent notre relation avec Dieu et les six derniers notre relation avec notre prochain.
L’introduction rappelle quel Dieu merveilleux et libérateur nous avons.
« Je suis l’Éternel, ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. »
Les deux premiers commandements soulignent l’attachement exclusif et l’adoration que nous devons à Dieu.
I. « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. »
II. « Tu ne te feras pas de statue, ni de représentation quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, de ce qui est en bas sur la terre, et de ce qui est dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles, et tu ne leur rendras pas de culte. »
Les troisième et quatrième commandements établissent notre respect du nom de Dieu et de son saint jour.
III. « Tu ne prendras pas le nom de l’Éternel, ton Dieu en vain; car l’Éternel ne tiendra pas pour innocent celui qui prendra son nom en vain. »
IV. « Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le sabbat de l’Éternel, ton Dieu. »
Les commandements 5 et 7 protègent particulièrement les liens familiaux.
V. « Honore ton père et ta mère. »
VII. « Tu ne commettras pas d’adultère. »
Les commandements 6, 8, 9 et 10 nous orientent dans nos relations avec autrui.
VI. « Tu ne commettras pas de meurtre. »
VIII. « Tu ne commettras pas de vol. »
IX. « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. »
X. « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain […] ni rien qui soit à ton prochain. »
Ainsi, les dix paroles constituent un condensé des enseignements de la Bible sur notre manière de vivre. Elles définissent nos relations avec Dieu et avec notre prochain et constituent les bornes de l’expérience chrétienne.
15.4 – Qu’en dit Jésus ?
Un jeune homme, débordant d’enthousiasme, s’approcha de Jésus tandis qu’il enseignait. « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? » lui demanda-t-il (Matthieu 19.16). Le Christ, sachant que ce jeune homme avait un problème avec l’argent, commença par lui conseiller d’observer les commandements (verset 17).
« Lesquels ? », demanda le jeune homme qui essayait d’esquiver le diagnostic du Maître. Jésus énuméra plusieurs préceptes du Décalogue, plus précisément ceux qui interdisent le meurtre, l’adultère, le vol, le mensonge et le fait de déshonorer ses parents (versets 18,19). À la réponse de l’homme qui prétendait avoir mis tout cela en pratique, Jésus répliqua : « Va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres … Puis, viens et suis-moi. » En lui disant cela, Jésus lui rappelait que la loi de Dieu commençait par : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (et surtout pas l’argent !).
Finalement, « le jeune homme s’en alla tout triste » (verset 20-22). Il ne voulait pas accepter l’ordre de Jésus, qui révélait le sens véritable et libérateur de la loi – l’amour profond pour Dieu et pour les autres. Il acceptait la lettre des dix commandements, mais il ne voulait pas obéir à l’esprit de la loi en abandonnant son mode de vie égoïste.
15.5 – Un guide pour le bonheur
Les dix commandements nous indiquent les limites au sein desquelles nous pourrons développer des relations saines avec Dieu et avec notre prochain. C’est alors que nous connaîtrons le vrai bonheur.
« Oh ! si tu étais attentif à mes commandements ! ta paix serait comme un fleuve et ta justice comme les flots de la mer. » (Ésaïe 48.18).
À l’instar du prophète Ésaïe, Jésus indique que l’obéissance aux commandements de Dieu est la clé de la paix et de la joie véritables :
« Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. Je vous ai parlé ainsi, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit complète. » (Jean 15.10,11).
La Bible présente les dix commandements comme un guide inaltérable et indispensable pour une vie heureuse.
« Tu observeras ses prescriptions et ses commandements que je te donne aujourd’hui, afin que tu sois heureux, toi et tes fils après toi. » (Deutéronome 4.40).
L’expérience prouve la validité de cette promesse. Et la voix de Jésus s’est élevée parmi beaucoup d’autres pour déclarer que le chemin du bonheur est pavé d’une obéissance aimante aux commandements de Dieu.
15.6 – Un témoignage dans l’Ancien Testament
Le livre de l’Ecclésiaste rapporte la quête du bonheur menée par le roi Salomon. Il le chercha d’abord dans les richesses du monde. Il construisit de magnifiques palais, planta les vignes et les vergers les plus productifs, les jardins les plus somptueux. Il s’entoura de serviteurs innombrables. Il ne se priva de rien. Mais son bilan est décevant :
« J’ai envisagé tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et la peine que j’avais prise à les faire ; et voici que tout est vanité et poursuite du vent. » (Ecclésiaste 2.11).
Salomon chercha ensuite le bonheur dans les plaisirs du monde : le vin, les femmes et la musique. Encore une fois, sa quête fut vaine. Il s’écria :
« C’est là encore une vanité. » (Verset 23).
Se trouvant dans une impasse, Salomon en conclut qu’il avait fait une erreur en prenant des fantômes pour la réalité. Il déclara :
« Vanité des vanités […], tout est vanité. » (Ecclésiaste 12.8).
Au début de sa vie, Salomon avait vécu une relation profonde et intime avec Dieu. Après avoir comparé la vie d’obéissance de ses jeunes années à sa chasse éperdue de bonheur dans les méandres du plaisir, il en tira le verdict suivant :
« Écoutons la conclusion de tout le discours : crains Dieu et observe ses commandements. C’est là tout l’homme. » (Ecclésiaste 12.13)
Salomon pensait trouver le bonheur dans une vie désordonnée. Mais vers la fin de sa vie, il eut le courage d’admettre son erreur. Il fit le récit de son échec dans l’espoir qu’à la lecture de son expérience, d’autres éviteraient de tomber dans le même piège. Écoutons le conseil du roi Salomon :
« Heureux celui qui observe la loi ! » (Proverbes 29.18).
15.7 – Le témoignage du Nouveau Testament
Tout comme Jésus, leur Maître et leur inspirateur, les auteurs du Nouveau Testament tiennent en haute estime la loi de Dieu et les préceptes du Décalogue.
L’apôtre Paul déclare sans détour dans son épître aux chrétiens de Rome :
« Ainsi la loi est sainte, et le commandement saint, juste et bon. » (Romains 7.12).
L’apôtre Jacques ajoute son témoignage à celui de Paul en ces termes :
« Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. Celui qui a dit : Ne commets pas d’adultère, a dit aussi : Ne commets pas de meurtre. Or, si tu ne commets pas d’adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi. Parlez et agissez en hommes qui doivent être jugés selon une loi de liberté. » (Jacques 2.10-12).
Le livre de l’Apocalypse lui-même, évoquant avec force relief le grand combat entre les enfants de Dieu et les forces du mal, lance cette exhortation aux chrétiens fidèles :
« C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus. » (Apocalypse 14.12).
Charles Spurgeon, le grand prédicateur baptiste du XIXe siècle, déclara : « La loi de Dieu est divine : sainte, céleste, parfaite. […] Aucun commandement n’est superflu et il n’en manque aucun. Elle est si incomparable que sa perfection est la preuve de sa divinité. »
John Wesley, l’un des fondateurs de l’Église méthodiste, parla de l’immutabilité de la loi en ces termes : « La loi morale est contenue dans les dix commandements. […] Il [Christ] n’en a retiré aucun. […] Chaque partie de la loi doit rester en vigueur pour tous les hommes, de tous les temps. » (Sermons, vol. 1, p. 221, 222).
Il y a quelques années, W. J. Cameron a fait la déclaration suivante lors d’un discours prononcé sur le réseau radiophonique CBS : « Certaines conditions de base doivent être observées pour la vie en société. Lorsqu’elles sont brisées, la stabilité sociale ne peut plus être assurée […] La déclaration la plus complète indiquant les conditions essentielles permettant la survie de la société consiste dans les dix commandements. »
« Cette loi est fondamentale parce qu’inscrite dans la nature humaine. […] Ils sont donc plus que des commandements, ils forment le fondement d’une bonne société. Analysez n’importe lequel d’entre eux et vous découvrirez qu’il constitue une nécessité sociale indispensable. Aucune structure sociale solide ne s’est élevée là où l’un ou l’autre de ces éléments faisait défaut. »
15.8 – La puissance qui nous rend capable d’obéir
Nous connaissons maintenant la réponse à la question : quel chemin mène au bonheur ? Conformer notre vie à la Bible et aux dix commandements, telle est la seule réponse solide et valable, confirmée par l’expérience de millions d’hommes et de femmes.
Pourtant, un conflit fait encore rage dans les cœurs. Une dame l’exprima ainsi : « Je crois à l’importance des dix commandements. Je sais que la Bible enseigne que je dois obéir à la loi. Je suis certaine que si j’obéis aux commandements de Dieu, je connaîtrai le bonheur. Mais j’ai essayé de les suivre de mon mieux, et je n’y arrive pas. Je suis incapable de les observer et je commence à penser que personne ne le peut. »
C’est vrai, il est plus facile de croire en la validité de la loi que de lui obéir. Surtout si l’on comprend la loi dans son sens spirituel profond, comme Jésus l’a révélé au jeune homme riche. Pourquoi est-il si difficile de vivre la loi divine ? Parce que personne n’a la capacité innée de lui obéir. Rien de ce que nous possédons naturellement ne peut mettre notre vie en conformité avec la loi divine :
« Car les tendances de la chair sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable. » (Romains 8.7).
Un être pécheur – vous et moi – peut essayer de vivre une vie d’obéissance aux commandements de Dieu. Mais au bout de tous ses efforts, jaillira toujours le cri de l’apôtre Paul : « Je suis à même de vouloir, mais non pas d’accomplir le bien. » (Romains 7.18).
En fait, les dix commandements nous révèlent notre impuissance.
« C’est par la loi que vient la connaissance du péché. » (Romains 3.20).
La fonction paradoxale de la loi est donc, en nous révélant la volonté parfaite de Dieu et notre impuissance à l’accomplir, de nous faire comprendre que nous sommes désespérément perdus. Pourquoi ?
« Ainsi la loi a été un précepteur pour nous conduire à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi. » (Galates 3.24).
Jésus est la réponse ! La loi, sous l’influence de l’Esprit, nous révèle que nous sommes des pécheurs qui avons désespérément besoin d’un Sauveur, tant pour être pardonnés de nos péchés que pour faire le bien. Il n’y a qu’un chemin à l’obéissance, c’est Jésus-Christ. Lorsque nous tombons à ses pieds, reconnaissant notre totale impuissance, il nous accorde, par la foi, la puissance d’obéir à la loi.
15.9 – Obéir par amour
Jésus nous dit que c’est l’amour qui engendre l’obéissance :
« Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. » (Jean 14.15).
Si nous recevons l’amour de Dieu, nous obéirons aux quatre premiers commandements du Décalogue, qui définissent notre relation avec Dieu, et aux six derniers, qui définissent nos relations avec notre prochain. (Voir Matthieu 22.36-40.)
L’apôtre Paul affirme lui aussi que l’amour pour Dieu et pour notre prochain est la motivation fondamentale qui nous amènera à respecter la loi plutôt qu’à la transgresser :
« Celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements : Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, tu ne rendras pas de faux témoignage, tu ne convoiteras pas, et tout autre commandement se résument dans cette parole : tu aimeras ton prochain comme toi-même […] l’amour est donc l’accomplissement de la loi. » (Romains 13.8-10)
« L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. » (Romains 5.5).
Nous ne possédons aucune capacité innée nous permettant d’obéir à la loi de Dieu. En fait, notre nature pécheresse rejette la loi de Dieu (Romains 3.10). Nous avons besoin de l’amour de Dieu, « répandu dans nos cœurs », « car celui qui aime les autres a accompli la loi » (Romains 5.5 ; 13.8). L’amour est la puissance motivant toute la vie chrétienne. Parce que nous aimons Dieu, nous voulons naturellement lui obéir, « car l’amour de Christ nous presse » (2 Corinthiens 5.14).
15.10 – La grâce de Dieu et l’obéissance à la loi
Ne nous y trompons pas : le salut est un don, un cadeau immérité. Nous ne pouvons que l’apprécier par la foi. C’est par le moyen de la foi que notre justification (le fait que Dieu nous pardonne et nous considère comme justes) devient une réalité active dans notre vie. C’est un don de la grâce de Dieu.
« C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Éphésiens 2.8,9).
Dans ce texte, comme dans tant d’autres passages de ses épîtres, l’apôtre Paul fait ressortir l’inutilité des efforts humains pour tenter de mériter le salut ou de parvenir, par ses propres forces, à faire la volonté de Dieu.
Il est exclu de chercher à observer les commandements pour être sauvés. Premièrement, nous sommes incapables de vivre réellement la loi de Dieu. Deuxièmement, nos nombreux péchés nous condamnent et nous ferment les portes de l’éternité. Seule la grâce divine peut nous les ouvrir. C’est ce que signifie ne plus être « sous la loi » mais « sous la grâce ».
Néanmoins, après avoir indiqué que le chrétien n’est plus sous la condamnation de la loi parce que le Christ est mort pour nos péchés sur le Calvaire, l’apôtre Paul ajoute :
« Est-ce que nous annulons ainsi la loi par la foi ? Certes non ! Au contraire, nous confirmons la loi. » (Romains 3.31).
Lorsque nous venons à Jésus et qu’il nous rend victorieux du péché, son amour remplit notre cœur. Sa grâce divine et notre acceptation de celle-ci nous amènent à vouloir suivre le Christ et lui obéir. Nous commençons à obéir à ses commandements grâce à la puissance de son amour dans notre cœur. « L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs » et nous commençons à aimer de son amour (Romains 5.5).
« Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles. » (1 Jean 5.3).
Puisque « la foi sans les œuvres est inutile » (Jacques 2.20), un cœur motivé par l’amour produit une vie d’obéissance (1 Jean 5.2) ! Aimer le Christ, c’est obéir à ses commandements.
« Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est lui qui m’aime. » (Jean 14.21).
Vivre dans l’amitié avec Jésus-Christ, sous l’influence du Saint-Esprit, se traduit par une capacité toujours plus grande à accomplir « la justice prescrite par la loi » (Romains 8.4).
L’exemple d’Eric Liddell est un puissant témoignage de ce que, même dans les pires circonstances, le croyant branché sur la puissance de Dieu peut mener une vie d’obéissance et de paix. En dépit du stress et des craintes de toutes sortes, la relation d’intimité que Liddell entretenait avec Dieu lui permit d’obéir à « la justice de la loi » en cultivant des relations empreintes d’amour avec les autres détenus. Seuls des liens d’amour avec le Sauveur crucifié et ressuscité peuvent produire une telle qualité de vie. Lorsque l’amour du Christ remplit notre cœur, nous obéissons tout naturellement à ses commandements.
« Je mettrai ma loi au dedans d’eux, je l’écrirai sur leur cœur ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » (Jérémie 31.33).
Vous êtes-vous emparé de ce secret ? Jésus vous aime tant qu’il a donné sa vie pour vos péchés. Il veut revêtir toutes vos relations avec les autres de son amour et vous rendre apte « à tout ce qui est bien pour faire sa volonté » (Hébreux 13.21).
Bon Père céleste, merci de nous avoir donné tes enseignements qui nous guident dans notre expérience chrétienne. Merci de nous avoir donné Jésus comme notre Sauveur et notre exemple. Merci pour la puissance de ton amour qui nous rend aptes à vivre pour toi en conformité avec la Bible et les dix commandements. Merci pour la vie abondante qui découle d’une obéissance motivée par l’amour. Remplis toujours mon cœur de cet amour. C’est au nom de Jésus que je prie. Amen.
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