
12.0 – Un Sauveur toujours présent
Découvrez ce que fait Jésus ces jours-ci

Par une nuit d’encre, un jeune Écossais du nom de Peter Marshall se perdit dans les landes près de Bamburgh. Il entendit soudain une voix l’appeler par son nom : « Peter ! » Lorsque la voix céleste se manifesta une seconde fois, Peter s’arrêta net, regarda à ses pieds, et comprit qu’un pas de plus et il plongeait dans une carrière abandonnée …
Ne serait-il pas merveilleux que chacun d’entre nous entende ainsi la voix de Dieu l’appeler par son nom ? Si seulement nous pouvions le côtoyer de près, nous asseoir avec lui au salon et partager nos soucis et nos rêves !
12.1 – Un accès illimité auprès de Jésus

Croyez-le ou non, par l’action du Saint-Esprit, Jésus nous est plus accessible aujourd’hui que s’il vivait ici-bas au milieu de nous (Jean 14.16-20). Bien sûr, ce serait merveilleux de recevoir la visite de Jésus, en personne, sur notre terre, mais pensez aux foules qui le presseraient de tous côtés, aux voyages incessants qu’il devrait entreprendre pour visiter toutes les nations, au harcèlement des médias en quête de sensationnel… Dans de telles conditions, vous auriez beaucoup de chance si vous pouviez lui parler ne serait-ce que quelques minutes ! Mais le Christ désire cultiver une relation personnelle et durable avec chacun d’entre nous. Paradoxalement, c’est la raison pour laquelle il est retourné au ciel. Il peut y exercer un ministère efficace en faveur de chaque être humain.
Jésus se tenait près de Peter Marshall, cette nuit-là, au bord de la falaise, et il fut encore son guide, des années plus tard, lorsque Peter devint pasteur d’une grande Église de Washington et aumônier du Sénat américain. À l’aide du Saint-Esprit, Jésus n’est plus limité à un seul endroit comme lorsqu’il vivait sur la terre, il peut guider et soutenir tous ceux qui, à l’instar de Peter Marshall, veulent bien se laisser conduire.
Quelle promesse encourageante Dieu donna-t-il à ses disciples avant son ascension au ciel ?
« Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. […] Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28.18,20).
Que signifie « Je suis avec vous tous les jours » ? Quel ministère le Christ remplit-il au ciel, à l’heure actuelle ?
« Ayant donc un grand prêtre éminent, qui a traversé les cieux, Jésus, le fils de Dieu, tenons ferme la confession de foi. Nous n’avons pas, en effet, un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses ; il a été éprouvé en tous points à notre ressemblance, mais sans pécher. Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être aidés en temps voulu. » (Hébreux 4.14-16).

Remarquez bien que Jésus est notre représentant personnel au ciel : il a été tenté comme nous en toutes choses ; il compatit à nos faiblesses ; il nous secourt dans nos besoins. En tant que Fils de l’homme, victorieux du péché, il nous représente devant Dieu ; et en tant que Fils de Dieu, il peut nous introduire dans la présence même du Père. Voilà pourquoi nous sommes invités à nous approcher « avec assurance du trône de la grâce ».
Quelle place Jésus occupe-t-il au ciel ?
« Mais lui [Jésus], après avoir présenté un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu. » (Hébreux 10.12).
Le Christ vivant, celui qui nous comprend et nous représente, est assis sur le trône, « à la droite de Dieu ». Cette expression signifie que Jésus se trouve dans la présence même du Père et qu’il est associé à son règne.
Comment la vie de Jésus sur terre l’a-t-elle préparé à son ministère céleste, en tant que grand prêtre de l’humanité ?
« Aussi devait-il devenir, en tout, semblable à ses frères afin d’être un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple. Car du fait qu’il a souffert lui-même quand il fut tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés. » (Hébreux 2.17,18).
Notre frère, qui partage notre humanité et qui fut tenté comme nous, est maintenant notre grand prêtre, à la droite du Père. « Rendu semblable » à nous, il sait ce que nous subissons. Jésus a eu faim et soif. Il a connu la fatigue. Il a eu besoin de sympathie et de compréhension. Il a souffert l’angoisse et les tentations extrêmes. Il peut représenter la race humaine, dont il connaît la condition et les combats. Mais par dessus tout, Jésus est qualifié pour être notre prêtre parce qu’en tant qu’Agneau de Dieu, il a versé son sang pour nous.

« Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » (Jean 1.29).
À la croix, l’Agneau de Dieu a ressenti d’intenses souffrances, tant physiques que morales.
« Mais il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Ésaïe 53.5).
Jésus a pris sur lui la conséquence de nos péchés et il est mort pour nous en libérer. Il a acquitté la dette du péché et par la foi nous bénéficions de ce merveilleux don de salut. Tel est l’Évangile, la Bonne Nouvelle pour tous les humains, dans tous les temps.
Un professeur de théologie raconte l’histoire suivante : « Notre fille cadette n’avait que trois ans lorsqu’elle se brisa le doigt en le coinçant dans une chaise pliante. Nous nous précipitâmes chez le médecin tandis que la pauvre enfant poussait des cris déchirants. Son aînée, âgée de cinq ans, fut tout particulièrement touchée par ses souffrances. Je n’oublierai jamais les paroles qu’il prononça tandis que le médecin prenait soin de sa sœur. Il sanglota : Oh ! papa, comme j’aurais aimé que ce soit mon doigt ! » Lorsque toute l’humanité s’est retrouvée écrasée par le péché et condamnée à mourir éternellement, Jésus a dit à son Père : « Oh ! Père, comme j’aurais aimé que ce soit moi. » Et le Père, le Fils et le Saint-Esprit se sont engagés dans le plan de sauvetage de l’humanité qui culmina à la croix.
12.2 – Étroitement uni à Jésus
Quand Dieu créa Adam, toute l’humanité était en lui, dans la promesse d’une progéniture abondante (Genèse 1:28). Si Dieu avait détruit Adam juste après son péché, toute l’humanité aurait péri avec lui.
Pour sauver la race humaine, Jésus s’est incarné et Il prit sur Lui la position d’être le nouvel Adam de l’humanité. Alors, comme pour le premier Adam, toute l’humanité était aussi en Jésus-Christ. Par son incarnation, Jésus s’est fait le père de l’humanité, ainsi Il est devenu notre nouvel Adam! (1 Corinthiens 15:45)
Que s’est-il passé quand Jésus mourut sur la croix?
« Nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts. » (2 Corinthiens 5:14)
En mourant sur la croix, Jésus a provoqué la mort de toute l’humanité qui était en Lui, effaçant ainsi notre condamnation en Adam. Mais, la beauté de l’histoire c’est qu’en ressuscitant Jésus d’entre les morts, Dieu a aussi ressuscité l’humanité avec Lui, nous redonnant ainsi la vie éternelle qu’Adam avait perdu.
« Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix. » (Colossiens 2:13-14).
Comme pour Adam qui a plonger le monde dans la condamnation; de la même manière en Jésus-Christ, notre nouvel Adam, toute l’humanité a reçu le pardon (Romains 5:18). L’incarnation, la mort et la résurrection de Christ ont réconcilié le monde avec Dieu. N’est-ce pas merveilleux!
Dieu a-t-il pardonner tous nos péchés ?

« Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. » (2 Corinthiens 5:19)
Ce sauvetage s’étend à tous les hommes. Nous sommes maintenant tous pardonnés, libérés de l’esclavage du péché et littéralement sauvés de la destruction. Toute personne doit sa vie actuelle à Jésus-Christ, qu’elle y croie ou non. C’est une grâce imméritée offerte en dehors de la volonté de l’homme, fondée sur l’oeuvre accomplie de Jésus-Christ qui a un impact à salut sur la nature humaine (Romains 5:15-16).
De quel manière devons-nous vivre dans ce grand pardon ?
« Il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. » (2 Corinthiens 5:15)
L’amour du Christ nous a si fortement étreints qu’il nous a tous portés avec Lui dans sa mort et dans sa résurrection de sorte que nous vivons tous par Lui pour la vie éternelle. Toutefois, notre destin final dépendra toujours de notre volonté de poursuivre notre route avec Lui. Dieu nous a donc déjà adoptés dans sa famille en Jésus-Christ. Sa position au ciel nous octroie ce privilège. Il nous invite tous simplement à y demeurer! (Éphésiens 1:4-5).
La « bonne nouvelle » de l’Évangile est la proclamation de ce qui est déjà un fait accompli en Jésus-Christ. Ce n’est pas une simple « provision » qui attend l’initiative du pécheur de faire le premier pas de l’accepter! Maintenant, il serait vraiment irrespectueux d’abuser d’une telle grâce, si chèrement payé, en poursuivant notre vie de péché!
12.3 – L’Évangile dans l’Ancien Testament

Lorsque le peuple d’Israël campait au pied du mont Sinaï, Dieu ordonna à Moïse de construire un sanctuaire portatif « d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne » (Exode 25.40). Environ cinq cents ans plus tard, le temple de pierre du roi Salomon remplaça le premier tabernacle, mais il fut bâti sur le même modèle.
Dieu donna à Moïse des instructions extrêmement précises sur la construction du sanctuaire et les rites qui s’y dérouleraient. Ces cérémonies de l’Ancien Testament enseignaient aux Israélites, d’une manière symbolique mais très concrète, ce qui est devenu réalité dans le Nouveau Testament, par la vie, la mort et le ministère céleste de Jésus-Christ.
Quel but premier Dieu avait-il à l’esprit lorsqu’il donna à Moïse les instructions relatives à la construction du sanctuaire ?
« Ils me feront un sanctuaire, et je demeurerai au milieu d’eux. » (Exode 25.8)
Le péché a creusé un immense gouffre entre la race humaine et son Créateur. À travers le sanctuaire, Dieu montrait qu’il lui était encore possible de demeurer au milieu de nous, à condition de régler le problème du péché. Le sanctuaire était en effet l’illustration du plan de salut de Dieu, seul remède au péché.
Le sanctuaire, puis le temple, devinrent le centre de la vie religieuse d’Israël. Matin et soir, le peuple se rassemblait autour du sanctuaire et entrait en relation avec son Dieu par la prière (Luc 1.10), se réclamant de la promesse divine : « Je te rencontrerai » (Exode 30.6).
Peut-être serez-vous surpris d’apprendre que l’Ancien Testament enseigne exactement le même Évangile de salut que le Nouveau Testament. Il n’y a aucune opposition entre les deux alliances, car le symbolisme du sanctuaire terrestre préfigurait le ministère accompli par Jésus en notre faveur, d’abord sur terre, puis dans le sanctuaire céleste.
12.4 – Le sanctuaire révèle le ministère de Jésus en notre faveur

Les chapitres 25 à 40 du livre de l’Exode décrivent de façon détaillée les objets, services et cérémonies du sanctuaire terrestre. Voici, en résumé, de quoi était constitué le mobilier :
« Tu y placeras l’arche du Témoignage [dans le sanctuaire], et tu couvriras l’arche avec le voile. Tu apporteras la table et tu la disposeras en ordre. Tu apporteras le chandelier et tu en arrangeras les lampes. Tu mettras l’autel d’or pour le parfum devant l’arche du Témoignage, et tu placeras le rideau à l’entrée du tabernacle. Tu mettras l’autel des holocaustes devant l’entrée du tabernacle, de la tente de la Rencontre. Tu mettras la cuve entre la tente de la Rencontre et l’autel, et tu y mettras de l’eau. Tu placeras le parvis tout autour et tu mettras le rideau à la porte du parvis. » (Exode 40.3-8).
Le sanctuaire était donc composé d’un parvis et d’une tente sacrée, ou tabernacle. Dans le parvis étaient placés l’autel sur lequel les prêtres offraient les sacrifices et la cuve d’airain destinée aux ablutions. Le tabernacle comprenait deux pièces séparées par un voile : le lieu saint et le lieu très saint.

Les sacrifices offerts sur l’autel d’airain symbolisaient Jésus, devenu, par sa mort sur la croix, « l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29).
Le pécheur repentant qui s’approchait de l’autel, avec son sacrifice, et confessait ses péchés recevait l’assurance du pardon et la purification. De la même manière, nous sommes aujourd’hui purifiés par le sang de Jésus, l’agneau de Dieu (1 Jean 1.9).

Dans la première pièce, ou lieu saint, le chandelier à sept branches brûlait en permanence, représentant ainsi Jésus-Christ, la véritable « lumière du monde » (Jean 8.12). La table des pains de proposition, les pains de la présence de Dieu, symbolisaient encore Jésus, « le pain de vie » (Jean 6.35) qui seul peut combler notre faim, physique comme spirituelle. L’autel des parfums représentait quant à lui le ministère d’intercession qu’exerce Jésus pour nous, en la présence de Dieu (Apocalypse 8.3,4).

La seconde pièce, ou lieu très saint, ne contenait qu’un meuble, l’arche de l’alliance, sorte de coffre de bois d’acacia recouvert d’or. L’arche symbolisait le trône de Dieu et son couvercle, ou propitiatoire, représentait la miséricorde du Christ en faveur des pécheurs qui ont enfreint la loi morale de Dieu. Car les deux tables de pierre sur lesquelles Dieu avait inscrit les dix commandements étaient placées dans le coffre juste en dessous du propitiatoire. Des chérubins en or massif, placés l’un en face de l’autre, veillaient sur le propitiatoire. La lumière glorieuse qui brillait entre ces deux chérubins symbolisait la présence de Dieu lui-même.
Un rideau barrait l’accès au lieu saint et empêchait tous ceux qui venaient offrir des sacrifices dans le parvis de voir l’intérieur du tabernacle. Un second voile séparait le lieu saint du lieu très saint, empêchant ainsi les prêtres qui officiaient dans la première pièce de voir la seconde.
Qu’arriva-t-il à ce voile, au moment même de la mort de Jésus ?
« Et voici : le voile du temple se déchira en deux, du haut en bas. » (Matthieu 27.51).

Le lieu très saint, lieu par excellence de la présence divine, fut exposé à tous les regards lorsque Jésus rendit l’âme sur la croix. Le message est clair : depuis la mort du Christ, aucun voile ne peut plus s’interposer entre le Dieu saint et tout croyant sincère. Jésus, notre grand prêtre, nous introduit en la présence même de Dieu.
« Ainsi donc, frères, nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus, accès que Jésus a inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair ; et nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu. Approchons-nous donc d’un cœur sincère, avec une foi pleine et entière. » (Hébreux 10.19-22).
Nous avons accès à la salle du trône dans les cieux parce que Jésus est notre grand prêtre, assis à la droite de Dieu. Il ne se tient pas à cet endroit pour nous protéger du Père, mais pour nous permettre de venir en sa présence, de pénétrer dans son cœur d’amour. « Approchons-nous », dit le texte. Dieu lui-même désire nous accueillir. « Je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous, dit Jésus, car le Père lui-même vous aime. » (Jean 16:26, 27)
Après que Jésus fut retourné au ciel, son ministère terrestre achevé, l’apôtre Jean vit en vision le « temple qui est dans le ciel » (Apocalypse 14.17; 15.5; 16.17), ce sanctuaire céleste dont le sanctuaire terrestre était une image. Jean vit dans le lieu très saint « l’arche de son alliance », dans laquelle est placée l’éternelle loi morale de Dieu inscrite dans le Décalogue (Apocalypse 11.19; Hébreux 9.4). Il vit aussi « dans le ciel […], devant le trône […] sept lampes » (Apocalypse 4.1,5) ainsi que « l’autel d’or » des parfums (Apocalypse 8.3). Mais plus important encore, il vit Jésus marcher au milieu des sept chandeliers (Apocalypse 1.12,13).
12.5 – Une révélation du Christ offrant sa vie pour nous

Tout comme le sanctuaire terrestre était une sorte de miniature du temple céleste où Jésus officie actuellement, les services du sanctuaire terrestre étaient « image et ombre des réalités célestes » (Hébreux 8.5). Mais avec une différence majeure ! Jésus « a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance meilleure, fondée sur de meilleures promesses ». (Hébreux 8.6). Les prêtres qui officiaient dans le temple terrestre ne pouvaient pas pardonner le péché, mais, à la croix, Jésus « a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice » (Hébreux 9.26).
Le livre du Lévitique, dans l’Ancien Testament, décrit en détail les services qui se déroulaient dans le sanctuaire. Le rituel cérémoniel était partagé en deux parties : les services quotidiens et les services annuels. Le guide no 13 traitera des services annuels.
Dans le cadre des services quotidiens, les prêtres offraient des sacrifices pour des individus ou pour toute la congrégation. Si quelqu’un commettait un péché, il apportait un animal sans défaut comme offrande pour le péché, il posait sa main sur la tête de l’animal et devait le mettre à mort (voir Lévitique 4.29).
Lorsque la congrégation était impliquée collectivement dans une transgression, le prêtre célébrait un rituel très semblable. Après avoir tué la victime expiatoire, il apportait du sang dans le sanctuaire et en plaçait sur les cornes de l’autel des parfums. Ces sacrifices sanglants établissaient que le péché conduit à la mort et que le Christ (l’agneau) devait mourir pour nous libérer du péché.
Le sacrifice du Christ est au centre même de tout le système du sanctuaire.
Premièrement, l’animal qui était sacrifié devait être « sans défaut », puisqu’il représentait celui qui est « saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs » (Hébreux 7.26).
Deuxièmement, la culpabilité du péché devait être transférée sur l’animal innocent par la confession du péché et l’imposition des mains. Ce rituel symbolisait Jésus prenant sur lui notre culpabilité au Calvaire, lui qui, n’ayant pas connu le péché, est devenu « péché pour nous » (2 Corinthiens 5.21).
Troisièmement, la victime expiatoire devait être tuée et son sang répandu, annonçant ainsi le prix infini que le Christ paya sur la croix.
Ce qui se répétait dans le sanctuaire terrestre annonçait l’acte suprême du salut accompli par le Christ. Il mourut pour nos péchés, puis entra dans les lieux saints « une fois pour toutes […] avec son propre sang. C’est ainsi qu’il nous a obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9.12).
12.6 – Pourquoi le sang ?

Certains affirment qu’il y a trop de sang dans le christianisme. Pourquoi est-il dit que « sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9.22) ? Pour quelle raison le sang est-il un symbole si important dans la Bible ?
L’image peut sembler déplaisante, mais le sang du Christ est très éloquent.
Le sang du Christ symbolise la vie.
« C’est dans le sang que réside la vie d’une créature. […] Le sang permet d’obtenir le pardon parce qu’il est porteur de vie. » (Lévitique 17.11, Bible en français courant).
La vie du Christ était aussi importante que sa mort. N’eût été sa vie sans péché, la croix n’aurait servi à rien. Et s’il n’était pas revenu à la vie après sa mort, celle-ci ne nous aurait pas sauvés. Comme le dit l’apôtre Paul :
« Et si Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine, et votre foi aussi est vaine. » (1 Corinthiens 15.14).
Lorsque Jésus versa son sang sur la croix, il répandit sa vie sur l’humanité ; il substitua à nos échecs sa vie de parfaite obéissance.
Le sang du Christ symbolise sa mort.

Jésus a souffert énormément sur la croix. Portant en Lui les péchés de tous les pécheurs (1 Pierre 2:24), le Père a dû se séparer de Lui (Galates 3:13). Cette séparation d’avec son Père provoqua une souffrance morale encore plus atroce. Cela Lui brisa le cœur dans une mort terrible, une mort que la Bible appelle la seconde mort (Apocalypse 21:8). C’est le rejet définitif de Dieu. Une mort éternelle que subira tous les méchants dans l’étant de feu (Apocalypse 20:14-15). Jésus paya ainsi « le salaire du péché » pour tous les pécheurs. À la croix, Dieu le Fils entra dans l’histoire pour prendre sur lui le triste sort du péché et pour démontrer toute l’horreur du mal. Étant notre Adam, le Adam de toute l’humanité (1 Corinthiens 15:45), Il a ainsi annulé notre condamnation sans banaliser la gravité du péché.
Le sang du Christ symbolise la souffrance de Dieu.
La croix révèle les souffrances que le péché a fait subir à Dieu. Il n’est pas un dieu assoiffé de sang, exigeant des sacrifices. Il était lui-même le sacrifice. Lorsque le Père et le Fils furent arrachés l’un à l’autre au Calvaire, le Père connut le supplice de voir son Fils agoniser sous le poids du péché.
Le sang de Christ représente le drame de l’expiation, cet acte étonnant qui permit à Dieu de « réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui [le Christ], par le sang de la croix » (Colossiens 1.20).
12.7 – La révélation d’un Jésus vivant
Ces sacrifices du sanctuaire terrestre annonçaient la mort de Jésus pour nous sauver. Le ministère des prêtres préfigurait le service du Christ en tant que grand prêtre.
En quoi le ministère du prêtre dans le sanctuaire israélite peut-il être comparé au ministère de grand prêtre qu’accomplit Jésus dans le sanctuaire céleste ?
« Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait par la main de l’homme, imitation du véritable, mais dans le ciel même, afin de se présenter maintenant pour nous devant la face de Dieu. […] Maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. » (Hébreux 9.24,26).
Nous sommes trop limités pour comprendre un tel geste : Jésus s’offrant lui-même en sacrifice sur la croix du Calvaire … Il accepta d’aller jusqu’au sacrifice suprême parce qu’il savait que rien d’autre ne pouvait nous sauver.
Que fait Jésus aujourd’hui dans le sanctuaire céleste ?
« C’est pour cela aussi qu’il peut sauver parfaitement [ou, de manière définitive (Traduction œcuménique de la Bible)] ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » (Hébreux 7.25).
Jésus est « toujours vivant » pour présenter son sang, son sacrifice, en notre faveur. Il travaille avec zèle pour sauver tous les êtres humains de la tragédie du péché. Certains croient à tort que Jésus supplie un Dieu réticent à nous pardonner. Au contraire, Dieu accepte avec joie le sacrifice que son Fils a accompli pour nous. Le Père et le Fils travaillent ensemble à la réconciliation.
Le Christ, notre céleste grand prêtre, exerce aussi un ministère actif auprès des hommes. Il aide les indifférents à prendre en considération l’offre de la grâce ; il permet aux pécheurs désespérés de trouver de l’espoir dans l’Évangile ; il amène les croyants à découvrir toujours plus de trésors dans la Parole de Dieu, et plus de puissance dans la prière. Jésus met notre vie en harmonie avec les commandements de Dieu et il nous aide à former des caractères qui résisteront à l’épreuve du temps.

Jésus a donné sa vie en faveur de tous ceux qui ont vécu sur la terre. Et aujourd’hui, notre intercesseur et médiateur est « toujours vivant » pour conduire des hommes et des femmes dans la vie éternelle. Mais les êtres humains restent libres d’accepter ou de rejeter le pardon offert. Même s’il a réconcilié le monde déchu avec lui-même, il ne peut nous garder dans son royaume que si nous acceptons sa grâce. Nul ne sera perdu parce qu’il est pécheur, mais seulement parce qu’il aura refusé l’appel de Dieu, le salut offert par le Christ.
Jésus, l’Agneau de Dieu, nous a réconciliés avec le Père, il veut restaurer cette amitié perdue. Sa mort expiatoire est unique. Son ministère céleste est incomparable. Seul le Christ peut nous mener en présence de Dieu. Seul il peut faire descendre le Saint-Esprit dans notre cœur. Acceptons-le pleinement comme Sauveur personnel et Maître de notre vie.
Bon Père céleste, je te remercie aujourd’hui de m’avoir fait connaître toute ta sollicitude à mon égard. Je suis infiniment reconnaissant pour le ministère du Christ dans le sanctuaire céleste, pour le pardon, la réconciliation et le soutien que tu accordes à tous tes enfants. Aide-moi à y répondre de tout mon être. Dans l’amour de Jésus. Amen.
QUESTIONNAIRE