11.0 – Une puissance qui transforme
Découvrez le Saint-Esprit
En 1929, Frank Morris embarqua sur un bateau à destination de l’Europe. Comme il avait attendu avec impatience cette traversée de l’océan ! Pourtant ce voyage s’avéra l’une des expériences les plus humiliantes de sa vie. Chaque soir il était enfermé dans sa cabine par l’intendant qui lui avait été attribué. Le matin, après un rapide déjeuner, Frank pouvait prendre un peu d’exercice ; mais il se sentait ridicule d’être promené sur le pont, comme un animal en laisse.
Ensuite, l’intendant l’installait sur une chaise longue. Chaque fois qu’un passager l’invitait gentiment à faire une petite promenade, l’intendant s’interposait, prétextant qu’il devait veiller sur Frank.
Frank était un adulte plein de vie et d’énergie. Mais il était aveugle. L’intendant pensait qu’en conséquence il était incapable de prendre soin de lui-même. Frank fut ainsi traité comme une sorte de colis fragile jusqu’à la fin de la traversée.
Il ne savait pas encore que son séjour en Suisse changerait sa vie du tout au tout. C’est là en effet qu’il entendit parler de chiens spécialement dressés pour servir de guides aux aveugles. Il ramena aux États-Unis un berger allemand du nom de Buddy et fonda une organisation destinée à dresser des chiens d’aveugles.
Désormais, avec Buddy à ses côtés, Frank pouvait aller où il voulait, quand il voulait et avec qui il voulait. Il se sentait libre. Un jour, il convoqua même un groupe de journalistes et traversa devant eux une rue très animée de New York. Buddy guida expertement son maître d’un trottoir à l’autre, au milieu des autos roulant à vive allure. Frank traversa la rue sans encombre, se fiant totalement à la maîtrise de Buddy. Les journalistes, quant à eux, eurent plus de difficultés. L’un d’eux alla meme jusqu’à prendre un taxi pour passer de l’autre côté de la rue !
Une cécité attachée à notre nature humaine nous empêche souvent de discerner le chemin de la vraie vie et d’éviter les voies dangereuses. Les pages qui suivent vous feront découvrir le Saint-Esprit, seul guide fiable sur la route de l’existence. À quoi bon nous obstiner à vouloir traverser la rue tout seuls ? Acceptons de dépendre de lui, faisons-lui confiance, et nous trouverons alors la liberté et la puissance auxquelles nous aspirons.
11.1 – Le représentant du Christ sur la terre
En pensant au départ de leur bien-aimé Maître, les disciples étaient remplis d’appréhension. Jésus leur promit alors un cadeau inestimable, un conseiller et un guide personnel :
« Cependant, je vous dis la vérité : il est avantageux pour vous que je parte, car si je ne pars pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. […] Quand il sera venu, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. […] Il me gloifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera. » (Jean 16.7,13,14).
Selon le plan divin, Jésus devait retourner au ciel pour y être notre représentant, « afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Hébreux 9.24). Les croyants en sont doublement bénéficiaires. Car tandis que notre Seigneur crucifié nous représente au ciel, ici-bas le Saint-Esprit le représentant direct de Jésus, exerce un ministère en notre faveur.
Dans un corps humain limité, Jésus ne peut être partout à la fois. Mais le Saint-Esprit n’a aucune limite. Il peut servir de guide personnel à d’innombrables individus, partout dans le monde, et au même moment. Christ répond donc à nos besoins par l’entremise du Saint-Esprit.
11.2 – Qui est le Saint-Esprit ?
La plupart d’entre nous pouvons concevoir notre relation avec Dieu le Père en l’associant mentalement au parent le plus attentionné que nous ayons connu. Nous pouvons aussi facilement nous faire une image de Jésus le Fils parce qu’il a endossé notre nature humaine et a vécu parmi nous. En revanche, il est plus difficile de se représenter le Saint-Esprit et d’établir une relation avec lui parce qu’à première vue, on ne peut le comparer à rien de connu. Voyons cependant ce que la Bible nous permet de découvrir à son sujet.
Il a une personnalité. Jésus parlait du Saint-Esprit comme d’une personne, semblable à lui : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur qui soit éternellement avec vous, l’Esprit de vérité. […] Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous. » (Jean 14.16-18).
Jésus présente le Saint-Esprit comme son « remplaçant », capable de combler le vide laissé par son absence et d’entrer en relation avec les disciples. Il s’agit donc d’un être personnel, tout comme Jésus lui-même.
La Bible nous dit que le Saint-Esprit possède toutes les facultés d’une personne : il pense (Romains 8.27) ; il aime (Romains 15.30) ; il est attristé lorsque nous péchons (Éphésiens 4.30) ; il nous instruit (Néhémie 9.20) ; il nous guide (Actes 16.6,7).
Il est Dieu. Non seulement le Saint-Esprit est personnel, mais il est de la même nature que Dieu le Père et Dieu le Fils, auxquels il est formellement associé dans cette déclaration de l’Évangile : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » (Matthieu 28.19).
La divinité du Saint-Esprit ressort encore du fait qu’il est associé à la création du monde (Genèse 1.2), qu’il sonde l’infini de Dieu (1 Corinthiens 2.10), qu’il est appelé « le Seigneur » (2 Corinthiens 3.17,18).
11.3 – L’œuvre du Saint-Esprit
Il change le cœur des hommes.
Selon les Écritures, le Saint-Esprit connaît intimement le cœur des êtres humains et peut exercer une forte influence sur eux. Lors de sa rencontre avec Nicodème, Jésus souligna le rôle du Saint-Esprit et son influence sur le cœur humain :
« Jésus lui répondit : En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jean 3.5).
L’Esprit de Dieu qui, jadis, se mouvait au-dessus des eaux lors de la création du monde, agit maintenant en nous pour nous recréer. « Naître de l’Esprit » signifie que l’Esprit nous permet de repartir à zéro. Cela n’a rien à voir avec une légère modification de notre comportement. L’Esprit nous renouvelle entièrement, en accomplissement de cette belle promesse : « Je vous donnerai un cœur nouveau » (Ézéchiel 36.26).
Il nous fait prendre conscience de nos mauvaises actions et met en nous une aspiration à la sainteté.
De quelle manière les hommes sont-ils rendus capables de reconnaître leurs péchés et d’en assumer la responsabilité ?
« Et quand il [le Saint-Esprit] sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement. » (Jean 16.8).
Sans la puissance convaincante de l’Esprit, nous pourrions facilement suivre nos inclinations et mener une vie aux comportements destructeurs, sans jamais nous remettre en question. Ce monde est tellement rempli de déséquilibres qu’il devient de plus en plus difficile de distinguer ce qui est normal de ce qui ne l’est pas. Seul le Saint-Esprit a le pouvoir de vivifier notre sens moral et de nous faire discerner la vie véritable, celle que Dieu destine à ses enfants.
Chaque fois que vous voyez un homme ou une femme se tourner vers Dieu, reconnaître ses fautes, exprimer son besoin de pardon et changer visiblement de comportement, vous pouvez avoir l’assurance que le Saint-Esprit est l’instigateur de chacune de ces démarches porteuses de guérison.
Il nous guide dans l’expérience chrétienne.
« Tes oreilles entendront derrière toi cette parole : Voici le chemin, marchez-y ! » (Ésaïe 30.21).
Dieu nous parle directement par le « murmure doux et léger » de l’Esprit, nous remettant sur la bonne voie lorsque nous avons dévié, et attirant notre attention sur le but à atteindre, selon la promesse de Jésus :
« Quand il sera venu, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. » (Jean 16.13).
Quelle promesse extraordinaire ! L’Esprit est capable de nous communiquer les secrets les plus profonds et les plus importants de l’univers. Le même Esprit qui guida les disciples nous conduit « dans toute la vérité ». Il ouvre nos yeux à des valeurs spirituelles auxquelles nous sommes trop souvent aveugles.
Grâce aux transmissions par satellites, nos écrans de télévision amènent jusque dans nos salons des scènes et des visages venant d’un autre continent. Le Saint-Esprit fonctionne un peu comme le satellite de Dieu, nous permettant de jouir de la présence de Jésus, même s’il est au ciel, et de le sentir près de nous au moment du besoin. C’est pourquoi Jésus pouvait promettre : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous » (Jean 14.18).
Il contribue à notre vie de prière.
« De même aussi l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables […] selon Dieu. » (Romains 8.26,27).
L’Esprit lui-même prie lorsque nous prions ! Il plaide avec éloquence tandis que nous cherchons nos mots. Parfois, nous sommes découragés au point de ne pouvoir que gémir devant Dieu. Le Saint-Esprit s’empresse alors d’amplifier notre plainte et d’intercéder avec force devant le trône de Dieu.
Il forme notre caractère et développe en nous des qualités chrétiennes.
L’Esprit peut transformer un individu spirituellement stérile en un arbre chargé de bons fruits :
« Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi. […] Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. » (Galates 5.22-24).
Tel est le fruit qui découle d’une religion saine. Il n’est pas question ici de rituels, mais de qualités et de caractère : un amour authentique, une joie sereine, une paix profonde. Le fruit de l’Esprit démontre que nous sommes greffés sur Jésus, le vrai cep.
« Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15.5).
Il nous prépare à devenir de bons témoins..
Voici la promesse faite par Jésus à tous ceux qui l’ont reçu comme Sauveur et Seigneur personnel :
« Mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins […] jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes 1.8).
Nous n’avons sans doute pas toutes les réponses à toutes les questions ; nous ne connaissons pas tous les textes de la Bible par cœur ; mais le Saint-Esprit peut nous inspirer et nous rendre aptes à témoigner d’une manière qui touchera les cœurs et les esprits. Vous et moi pouvons devenir des témoins puissants, par l’action du Saint-Esprit. Avant la Pentecôte, les apôtres avaient du mal à communiquer, même les uns avec les autres. Mais après l’effusion du Saint-Esprit, ils proclamèrent le Christ avec une telle puissance qu’ils bouleversèrent le monde (Actes 17.6).
11.4 – Les dons de l’Esprit
Les Écritures distinguent entre le don du Saint-Esprit, que Dieu accorde à tous les croyants pour leur permettre de porter du fruit, de mener une vie chrétienne victorieuse, et les dons variés que le Saint-Esprit dispense aux croyants pour qu’ils puissent accomplir un ministère spécifique.
« C’est lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints. Cela en vue de l’œuvre du service et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ. » (Éphésiens 4.11-13).
L’apôtre Paul indique clairement dans ce passage que les croyants ne reçoivent pas tous les dons. Un chrétien reçoit tel don, un autre, tel autre don, et certains peuvent en recevoir plusieurs, l’Esprit « les distribuant à chacun en particulier comme il veut » (1 Corinthiens 12.11). L’important est que chaque croyant soit équipé personnellement par le Saint-Esprit pour accomplir le ministère que Dieu lui confie.
On trouve une autre liste de dons spirituels au chapitre 12 de la première Épître de Paul aux Corinthiens. Dans cette liste sont cités, entre autres : la sagesse, la connaissance, la foi, la guérison, la prophétie, le discernement des esprits, la diversité des langues et l’interprétation des langues (versets 8 à 10). Certains membres de l’Église de Corinthe enseignaient que le don des langues était le plus grand des dons, ce qui contribua à semer la division dans l’Église. Mais l’apôtre démontre que les dons de l’Esprit concourent tous à l’unité et à l’équilibre de son Église et qu’aucune manifestation de l’Esprit ne doit éclipser les autres ou être considérée comme supérieure.
Qu’est-ce qui est le plus important : les dons de l’Esprit ou le fruit de l’Esprit ? Laissons l’apôtre Paul répondre lui-même :
« Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence. » (1 Corinthiens 12.31).
Le chapitre de l’amour (1 Corinthiens 13) qui suit ce verset souligne que la « voie par excellence » est celle de l’amour (parfois traduit par le mot « charité »). L’amour est le premier fruit de l’Esprit (Galates 5.22). Notre responsabilité est donc de chercher d’abord le fruit de l’Esprit, la ressemblance avec le caractère de Jésus, puis de nous ouvrir à l’influence de l’Esprit pour qu’il distribue ses dons « comme il veut » (1 Corinthiens 12.11). L’Église ne sera jamais complète sans les dons de l’Esprit, et nous pouvons demander au Christ qu’ils se manifestent abondamment parmi nous. Cependant, Dieu sait quand et où distribuer les dons qui pourront le mieux bénir son peuple et son Église.
11.5 – La plénitude de l’Esprit lors de la pentecôte
Le jour de la Pentecôte, l’Esprit fut déversé abondamment, selon la promesse de Jésus :
« Lorsque le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d’un souffle violent qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues qui semblaient de feu et qui se séparaient les unes des autres leur apparurent ; elles se posèrent sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis d’Esprit-Saint et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » (Actes 2.1-4).
Lors du baptême de Jésus, l’Esprit avait pris la forme d’une colombe. À la Pentecôte, il se présenta comme « des langues de feu », séparées les unes des autres et qui se posèrent sur chacun des disciples (Actes 2.3). Ce jour-là, l’Esprit rendit les apôtres aptes à communiquer l’Évangile dans les langues « de toutes les nations » (versets 4-6).
On peut comparer l’effusion du Saint-Esprit aux pluies du début de l’automne et de la fin du printemps en Palestine.
« Et vous, fils de Sion, soyez dans l’allégresse et réjouissez-vous en l’Éternel, votre Dieu, car il vous a donné la pluie salutaire, il a fait descendre l’averse pour vous : pluie d’automne et pluie de printemps. » (Joël 2.23).
En Palestine, le début de l’automne amène de fines pluies qui imprègnent le sol, faisant germer les semences et jaillir les premières pousses du sol. L’Esprit qui tomba à la Pentecôte peut être comparé à cette pluie de l’automne. La Pentecôte arrosa la Parole qui avait été semée par Jésus pendant son ministère, et les apôtres, en annonçant l’Évangile au monde de l’époque, contribuèrent à faire surgir une riche moisson d’âmes. Cette pluie, qu’on appelle aussi « pluie de la première saison » fut déterminante pour la jeune Église chrétienne, et provoqua une croissance remarquable parmi les disciples du Christ.
11.6 – La pluie de l’arrière-saison
Des siècles se sont écoulés et l’Évangile s’est répandu sur une grande partie de la planète. Nous sommes maintenant au temps du « printemps » ou de « la pluie de l’arrière-saison », qui fera mûrir les épis et préparera les champs pour la dernière moisson.
La prophétie biblique nous annonce un jour où l’Esprit de Dieu inondera l’Église :
« Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit. » (Joël 2.28, 29).
Nous savons que l’histoire du monde se dirige maintenant vers son point ultime et que les signes de la fin annoncent le second avènement de Jésus-Christ. Dieu désire répandre avec force son Esprit sur chaque croyant sincère afin de préparer le monde à sa venue. Voulez-vous permettre à Dieu de vous utiliser pour communiquer la Bonne Nouvelle de son amour infini et de son proche retour ?
11.7 – Conditions nécessaires pour recevoir le Saint-Esprit
Lors de la Pentecôte, la foule, touchée par le Saint-Esprit, s’écria : « Hommes frères, que ferons-nous ? » (Actes 2.37).
« Pierre leur dit : Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. » (Actes 2.38,39).
L’apôtre Pierre souligna devant ses auditeurs leur besoin de repentance, la nécessité pour eux de choisir une vie nouvelle, différente de celle que le monde propose, une vie centrée sur le Christ et sur les autres, une vie consacrée au bien. Tel est le choix indispensable, aujourd’hui comme hier, pour que nous recevions pleinement le don du Saint-Esprit.
Mais c’est l’Esprit lui-même qui travaille sans relâche dans nos cœurs pour nous amener à ce choix, à cet abandon entre les mains de Dieu. Il nous fait reconnaître Sa bonté à notre égard et nous insuffle le désir de nous détourner de notre vie de péché (Romains 2.4). Il est à l’œuvre pour nous mener à la conversion (Actes 3.19). Ce changement radical dans notre vie est symbolisé par le baptême.
Jésus énonça la même vérité en des termes légèrement différents de ceux de l’apôtre Pierre. Il mit l’accent sur l’attachement à sa personne et sur le choix de faire sa volonté, de lui obéir, comme condition pour grandir dans le Saint-Esprit :
« Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements, et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous, l’Esprit de vérité. » (Jean 14.15-17).
La personne qui réclame le don du Saint-Esprit tout en choisissant de continuer à vivre une vie de péché se trompe elle-même. D’ailleurs, celui que la Bible appelle le Séducteur (le diable lui-même) s’attache à contrefaire certaines manifestations de l’Esprit, tout en poussant les « bénéficiaires » de ces « dons de l’Esprit » à mener une vie contraire aux commandements divins.
11.8 – Une vie remplie de l’Esprit
Sous la conduite du Saint-Esprit, la vie du chrétien est belle et épanouissante, et c’est bien ce que Jésus désire pour nous :
« Moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance. » (Jean 10.10).
Avant de quitter le monde, Jésus donna une dernière instruction à ses disciples :
« Il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père […] car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisé du Saint-Esprit. » (Actes 1.4,5).
Le mot « baptiser » signifie « immerger ». Les chrétiens doivent confesser leur foi en se faisant immerger dans les eaux du baptême, ce qui représente le fait que tout leur être est renouvelé. Ils doivent aussi être baptisés du Saint-Esprit, c’est-à-dire remplis de sa présence pour vivre en tant que témoins de Jésus-Christ.
À maintes reprises, la Bible indique que le chrétien doit être « rempli du Saint-Esprit » (Actes 2.4 ; 4.8,31 ; 6.3,5 ; 7.55 ; 9.17 ; 13.9,52 ; Éphésiens 5.18). Après avoir décrit la vie chrétienne remplie de l’Esprit, Paul offre cette prière pour chaque croyant :
« Je fléchis les genoux devant le Père […] afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur ; que le Christ habite dans vos cœurs par la foi et que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour. » (Éphésiens 3.14,16,17).
Cette vie remplie de l’Esprit est le chemin de la vraie liberté. Tout comme dans l’expérience de Frank Morris et de son fidèle chien Buddy, nous devenons capables d’accomplir infiniment plus que nous ne le pouvions auparavant, par la force et la sagesse de notre Guide. Surgissent en nous de nouveaux désirs et de nouvelles capacités. Nous sommes désormais équipés pour avancer dans la vie avec confiance, au lieu d’essayer tant bien que mal de résoudre nos problèmes par nous-mêmes.
La plénitude du Saint-Esprit se renouvelle chaque jour par la prière et l’étude de la Bible. Ce sont les principaux outils dont se sert l’Esprit pour nous aider à grandir (comme nous le verrons dans les guides nos 14 et 15). La prière nous garde en communion étroite avec Jésus et la Bible nous dévoile les ressources célestes. C’est ainsi que, pas à pas, nous remplaçons nos mauvaises habitudes par de belles qualités.
Cette vie remplie de l’Esprit n’est pas un idéal inaccessible. Par la foi, elle est à la portée de chacun de nous. Elle nous est promise par Dieu lui-même (Luc 11.13). Alors, en avant ! Croyez, humblement mais fermement, à la promesse de Jésus et marchez avec lui au rythme de l’Esprit. Quand vous en aurez le temps, lisez le chapitre 8 de l’Épître de Paul aux Romains et notez combien de fois l’apôtre indique que l’Esprit est la puissance qui sous-tend toute la vie chrétienne.
Bon Père, auteur de tout don précieux, je te remercie pour la promesse du Saint-Esprit. Je demande à Jésus de venir habiter en moi et de me remplir de son Esprit. Délivre-moi de toutes mes mauvaises habitudes, remplis-moi de tes divines qualités. Que ma vie soit guidée par toi ! C’est en les mérites de Jésus que je te prie. Amen.
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